Le réel et le fabuleux

Le Qatar s'en est pris plein la gueule. Un coup dont il se souviendra longtemps, du moins jusqu'en 2022, date où lui incombera l'organisation de la Coupe du monde.Transporté du monde réel dans le monde fabuleux, ce petit pays, propulsé sur le devant de la scène, est réduit à sa plus simple dimension par un Blatter, étrangement versatile, mais puncheur lorsqu'il s'agit d'asséner des coups assassins. Le président de la FIFA a reconnu que son instance à commis une erreur d'avoir attribué l'organisation du mondial 2022 à ce petit pays, grandi démesurément grâce aux pétrodollars. Un coup très dur, savamment orchestré peut-être à des desseins inavoués contre ce pays qui a investi gros pour ce faire un nom, notamment dans le domaine sportif où il a eu le privilège d'accueillir plusieurs compétitions planétaires. Aujourd'hui, il subit les contre-coups des ses colossaux investissements par un effet boomerang, peut-être dévastateur dans un proche avenir. Blatter a frappé dans le mille et botté la balle en pleine lucarne d'un pays, appuyé sur sa manne financière pour se frayer une place parmi les grands. Aujourd'hui, il est réduit à sa plus simple expression à travers des déclarations de ceux-là mêmes qui ont fait sa promotion et qui se sont pliés en quatre pour lui attribuer le Mondial-2022. Depuis, leur langage a changé. Un virage à 180° pour ramener le Qatar à voir les choses en face, dans leurs véritables dimensions au lieu de chercher à tout prix, et à n'importe quel prix, jouer dans la cour des grands. Blatter a asséné sa vérité et dévoilé le vrai visage de la FIFA qui au lieu de lorgner du côté du Brésil ? où à quelques semaines du mondial rien ne va plus ? elle se projette en 2022 dans l'intention d'occulter certaines erreurs encore plus graves que celles d'avoir porté le choix sur le Qatar. Le Brésil en est une, bien qu'il soit une terre de football, alors que le Qatar est une puissance gazière.