Algérie

Le redressement économique est un tout



C'est impératif. La mise en place d'un nouvel ordre, non seulement économique mais social est la seule voie pour résoudre les problèmes et pour rattraper les retards du pays dans tous les secteurs. Le potentiel global, variable, spécifique de la société algérienne, c'est évident, est survenu à la suite d'une longue période d'embellie financière, de bien-être et de croissance, c'est-à-dire dès la phase de renaissance nationale lancée au sortir de la tragédie nationale et qui coïncidait avec le début de la hausse des prix du baril de pétrole sur le marché mondial. Cette croissance en tant que facteur d'expansion économique, a connu sa phase optimale entre 2000 et 2013. Depuis la mi-juin 2014, l'Algérie au même titre que les autres pays producteurs-explorateurs de pétrole, est parvenue à une situation nouvelle, une situation imprévue : le développement national commence à subir les conséquences de cette crise et à connaître des difficultés de trésorerie mais aussi d'adaptation économique. Et c'est ce pôle qui est tenu de responsable de la crise financière que subit le pays en raison de la baisse drastique de ses revenus tirés des hydrocarbures.Les conséquences certaines d'un tel état des choses sont que l'ensemble du développement socio-économique se trouve dans une spirale inexorable : les prix du pétrole continuent de fléchir, la diversification de l'économie piétine et le secteur public et privé tâtonne encore pour s'impliquer dans ce développement, dans la sortie de crise. Une véritable bataille économique s'impose et qui passe automatiquement par un consistant redressement à la fois économique mais financier. Une bataille qui correspond aux exigences sociales du moment.
Si l'Algérie s'est passée depuis longtemps des " fourches Caudines " qu'imposaient les institutions financières et économiques internationales grâce à la décision volontariste prise par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, de rembourser par anticipation la dette extérieure du pays, le moment est désormais propice pour trouver de nouveaux " avenants structurels " afin d'apporter avec succès les changements structurels nécessaires, de nouvelles réformes répondant à une nouvelle conjoncture imposée par des contraintes internes et externes.
A la persistance de la crise du baril de pétrole, les coûts croissants de l'importation, aux détériorations des termes de change et pour réduire l'ensemble des déficits croissants, il faudra, pour indispensable, une augmentation forte de la production nationale à travers une diversification économique maîtrisée.
Au moment où le FMI a perdu en Algérie son rôle de " développement " grâce au remboursement anticipé de la dette extérieure, il devient d'autant plus nécessaire pour le Gouvernement d'augmenter la capacité et le volume du système bancaire dont la fonction principale est de fournir en de pareilles circonstances un financement adéquat au développement permettant l'élargissement de la base des ressources.
Dans le même registre et en concordance avec l'option du marché libre, de l'investissement sans restrictions, c'est tout d'abord la création d'une atmosphère propre à attirer l'investissement privé, les finances extérieures en dehors du budget de l'Etat qui doit être visée.
Partant d'une approche globale qui veut que " le redressement économique est un tout", le débat en ce sens devra être orienté sous l'angle de l'impérieuse nécessité de renforcer le secteur public et privé. Deux secteurs qui se sont développés à la faveur de la très forte croissance des investissements impulsés par l'Etat au cours de ces dernières années.


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