Algérie

Le recours aux importations «banalisé»



C'est le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui le confirme, en déclarant la semaine dernière lors de son passage à  la Chaîne III de la radio Nationale : « En 2010, elle a baissé.
En 2011, il y a eu l'augmentation des prix, en plus il y a eu une forte demande et des perturbations multiples au niveau international. Et donc, on ne pouvait pas laisser au hasard l'approvisionnement du pays. Il fallait prendre les mesures nécessaires. Elles continuent à  àªtre prises et nous suivons de très près ce qui se passe chez nous en termes de production, mais aussi au niveau international pour pouvoir intervenir au moment opportun».
En expliquant ainsi l'évolution de la facture alimentaire durant l'année en cours, le premier responsable du secteur de l'agriculture fait allusion aux opérations d'importation de produits alimentaires que l'Algérie a effectuées depuis le début de l'année au lendemain des émeutes contre la vie chère qui ont éclaté au mois de janvier dans les différentes régions du pays. Intervenant dans un contexte régional des plus difficiles après l'éclatement de la révolution tunisienne puis égyptienne avant d'atteindre d'autres pays arabes, les émeutes qui ont secoué l'Algérie ont suscité des inquiétudes au sein des pouvoirs publics ayant décidé de renforcer les stocks en produits de large consommation, notamment céréaliers. En l'espace de trois mois, soit à  la fin mars 2011, des sources proches du marché international ont fait savoir que l'Algérie a importé 1,5 million de tonnes de céréales. Pour se prémunir de tout éventuel retournement de situation, l'Algérie a importé même de l'orge pour l'alimentation animale. Pourtant, la saison dernière, il a été fait état d'un surplus de production au niveau local qui dépassait les deux millions de tonnes. La facture alimentaire qui s'est stabilisée l'année dernière à  800 millions de dollars enregistrera sans doute une hausse à  la fin de l'année en cours.
Cependant, dans la conjoncture actuelle, le gouvernement se mobilise pour consolider l'offre en produits alimentaires durant le mois de Ramadhan. A cet égard, le ministre de l'Agriculture a déclaré : «L'approvisionnement est fait durant toute l'année. Nous savons qu'il y a des périodes de forte consommation, conjoncturelle, qui se concentre sur une ou deux semaines. Nous essayons de répondre à  cette demande subite et concentrée dans la première et la deuxième semaine.
Pour le lait, la semoule, le pain, on fait en sorte que ces produits soient disponibles et en quantités suffisantes. On verra, ce dimanche (hier, ndlr) lors de la réunion avec le conseil interprofessionnel, s'il faut donner des quantités supplémentaires pendant le mois de Ramadhan pour sécuriser davantage et éviter la spéculation sur les céréales et le lait. Idem pour les viandes. Pendant toute l'année, les opérateurs privés et publics importent et stockent. Cette année, nous avons introduit des stockages à  partir de la production nationale qui seront mis sur le marché au temps opportun».               


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