Algérie

Le recours au GPLc et au GNc est inévitable



Aux grandes ?uvres, les grands moyens. Les moyens financiers, avec la relance du Fonds de soutien aux usagers du GPLc, et les cadres juridique et administratif à mettre en adéquation, sont, entre autres moyens pour donner corps ? du moins entamer ? à la «révolution énergétique» annoncée.Contraints de monter en première ligne, le département de l'énergie et celui de la transition énergétique et des nouvelles énergies multiplient les initiatives, notamment pour réduire la consommation des produits issus du secteur pétro-gazier. La conversion des véhicules au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPLc), dont « il est impératif d'améliorer et d'accroître, dans l'immédiat, l'usage en rénovant aussi bien les conditions d'accès à ce carburant que les motivations susceptibles d'encourager le recours à ce carburant, à travers une nouvelle réglementation », a confié, selon des propos rapportés par l'agence officielle APS, M. Abdelmadjid Attar lors d'un point de presse en marge d'une réunion sur les carburants propres, tenue conjointement avec le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chemseddine Chitour. Cette amélioration viendra, selon le ministre de l'Energie, avec la levée des blocages juridiques et des lourdeurs administratives qui entravent l'utilisation de ce carburant propre. Ainsi, pour l'exemple, il évoquera le problème de stationnement pour les véhicules roulant au GPLc auxquels est interdit l'accès aux parcs de stationnement en sous-sol, suite à une consigne de sécurité imposée depuis les années 1990. Pour ce cas précis, M. Attar a expliqué que, grâce à l'évolution technologique, ce problème de sécurité ne se pose plus, mais il faudrait que la loi s'y adapte et, in fine, annule cette mesure qui, il est vrai et mine de rien, a de quoi influer sur l'évolution de la conversion des véhicules au GPLc qui, aussi, gagnerait sans doute beaucoup avec la relance du Fonds de soutien pour l'encouragement des usagers du GPLc, pour ensuite affirmer que l'Etat supporte 50% du coût de la conversion des véhicules au GPLc. L'objectif déclaré et réitéré en plusieurs occasions depuis quelques mois, aussi bien par le ministre de l'Energie que par son pair de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, est de mettre un terme, dès l'année prochaine, à l'importation des essences et la réduction progressive de celle du gasoil. Une ?uvre certes pas facile, mais elle est autant nécessaire que possible « pour peu qu'elle soit mise en ?uvre de façon progressive, tout au long de la décennie 2020-2030 », a argumenté M. Attar qui a mis l'accent sur l'urgence d'accélérer l'usage du GPLc puis, à moyen terme, lui substituer le gaz naturel comprimé utilisé comme carburant pour les véhicules à moteur (GNc) et l'électricité pour économiser, aussi dès le moyen terme, des volumes de GPL pour d'autres usages futurs, aussi bien en matière de sécurité énergétique que pour l'industrie pétrochimique au-delà de 2030. Le GNC, selon le ministre de l'Energie, devrait en principe remplacer progressivement aussi bien l'essence que le gasoil dès 2021, et le GPLc à compter de 2025, avec l'électricité. S'aidant de chiffres, M. Attar a montré l'étendue de la consommation de l'Algérie en carburants et, partant, ce que ça coûte en devises et combien cela impacte la sécurité énergétique du pays. Actuellement, l'Algérie consomme, en effet, plus de 14,5 millions de tonnes de carburants annuellement, dont pas moins de 10,5 millions de tonnes en gasoil et 4 millions de tonnes d'essences dont 0,1 million de tonnes d'essence et 1,4 million de tonnes de gasoil importés, pour un montant de 897 millions de dollars par an.
Le professeur Chitour, selon l'APS, a focalisé sur la nécessité pour le pays de repérer les gisements d'économie d'énergie sur lesquels il pourrait miser pour réussir la transition énergétique, et le besoin absolu de rationaliser la consommation de l'énergie, dans les secteurs de l'habitat et celui des transports, entre autres, afin de diminuer progressivement la forte dépendance du pays des énergies fossiles.
Azedine Maktour


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