Algérie

Le recours à la grève de la faim n'est pas écarté



«Nous allons faire face aux personnes qui n'ont aucun respect pour l'université algérienne», a menacé un délégué. Environ 200 étudiants, représentants des universités de Tiaret, Boumerdès, Sétif, Laghouat, Constantine, Tlemcen, Oran ainsi que ceux de l'Ecole supérieure de commerce, ont tenu un sit-in hier devant le ministère de tutelle. L'action qui était au départ virtuelle dans la mesure où les étudiants s'échangeaient des idées sur facebook  se concrétise sur le terrain.
Le but de cette coordination, qui exclut tous les représentants des organisations estudiantines, est l'abrogation de décret 10-315.  «Nous allons radicaliser notre mouvement. Dès aujourd'hui, nous allons tenir un sit-in continuel et peut-être une grève de la faim», a accentué Rafik, délégué des étudiants de l'Institut de chimie à  Constantine, qui a suggéré de recourir à  d'autres actions sans pour autant les préciser. «Ils nous ont détruits», se lamente-t-il. D'après les délégués rencontrés sur place, d'autres étudiants sont en route. Leur mouvement connaîtra des développements plus percutants dans les jours à  venir.
Détermination
«Les conditions climatiques ne nous font pas peur.  Nous allons résister à  toutes les contraintes quelle que soit leur nature», a assuré un étudiant. Les délégués de l'Ecole nationale de commerce dénoncent la manière dont se sont déroulées les réunions de dimanche et de jeudi. «Nous avons passé 4 heures pour sortir avec des promesses», a regretté un délégué, estimant que la stratégie adoptée par la tutelle fait dans la désinformation. «Après la réunion, les représentants du ministère ont refusé de nous donner un PV», a relevé un participant à  la réunion de jeudi qui s'est tenue en parallèle avec la conférence nationale. «Nous n'avons pas besoin d'une conférence nationale pour sortir avec des recommandations. N'importe qui peut recommander», ont scandé les étudiants, affirmant que c'est un décret présidentiel qui annulera un décret présidentiel.
Scandalisés par les résultats de la dernière rencontre des chefs d'établissement avec le ministre, les étudiants regrettent leur exclusion des rencontres portant sur leurs revendications.
«Nous aussi avons notre mot à  dire. Depuis 15 jours nous tenons un rassemblement devant le ministère et le ministère choisit les membres de l'UNEA et de l'UGEL pour discuter plutôt que d'approuver ses recommandations», a déploré Mohamed, délégué de l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle, qui avertit du fait que personne ne peut se substituer aux délégués désignés par la base et dont les revendications sont purement pédagogiques.
 


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