«Nous ne devons
pas échouer. Un succès est en vue à Copenhague. Nous devons profiter de ce
moment pour sceller l'accord», a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban
Ki-moon le 27 novembre dernier, à propos du sommet de l'ONU sur le
réchauffement climatique qui se tient du 7 au 18 décembre au Danemark.
Le phénomène d'évolution climatique a depuis
des décennies mobilisé les scientifiques, les politiques, les média et les
membres de la société civile ; il concerne et inquiète de plus en plus de
monde, il s'invite dans toutes les discussions et débats; les gouvernements
nationaux, les organisations internationales, les ONG et les entreprises
s'investissent comme jamais ils ne l'avaient fait auparavant pour une cause
mondiale.
Le réchauffement climatique, qui serait dû à
l'émission massive de gaz à effet de serre (GES), notamment le gaz carbonique
(CO2), a fait l'objet des travaux du Groupement Intergouvernemental sur
l'Evolution du Climat (GIEC) et qui ont conduit à l'élaboration du protocole de
Kyoto ouvert à ratification en mars 1998 et entré en vigueur en février 2005.
Dans ce protocole, les pays développés se
sont engagés sur des objectifs ambitieux de réduction des émissions de GES ;
ils doivent mettre en place des politiques et des mesures sur le plan national.
En complément à ces mesures, le protocole de Kyoto leur permet des mécanismes
dits de «flexibilité» : échanges internationaux de permis d'émission (EPE),
mise en oeuvre conjointe (MOC), mécanisme de développement propre (MDP)
Le MDP génère, pour les entités qui
investissent dans des projets émetteurs de CO2, des crédits d'émission de GES
contre financement de réductions d'émissions dans les pays en développement.
Cependant, il ne réduit pas globalement les émissions de GES à l'échelle de la
planète, les pays développés continuant de «polluer».
Pour pallier ce travers, on pourrait demander
aux pays développés de délocaliser tout ou partie d'activités génératrices de
GES dans les pays en développement tout en accompagnant cette délocalisation de
mise en place de procédés et techniques «d'amélioration climatique». C'est la
voie pour la défense d'intérêts communs : maîtrise technologique et
développement pour les pays pauvres, retombées économiques pour les pays
riches, protection de l'environnement pour tous.
*Ingénieur
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Posté Le : 10/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Madjid Chaker*
Source : www.lequotidien-oran.com