La problématique des terres agricoles privées non exploitées, pèse sur l'économie nationale depuis des années et continuent d'affecter les productions stratégiques telles que les céréales.Les derniers recensements font état d'un volume de 2 millions d'hectares de terres inexploitées, soit 25% de la superficie totale des terres agricoles, évaluée à 8,5 millions d'hectares. Des chiffres qui dénotent la gravité d'une conséquence lourde sur les actions des pouvoirs publics à relancer le secteur, et asseoir une réelle stratégie de production, visant à répondre aux besoins nationaux, et renforcer le domaine de l'exportation. Il faut dire que la lutte contre ce phénomène dure depuis des années, mais n'a pas atteint les résultats escomptés, et ce dans la mesure où il a été enregistré 750000 hectares à travers les premières opérations de récupération, engendrant un volume de 136000 hectares affectés aux investisseurs. Des volumes faibles pour renverser la vapeur, et renforcer les productions, notamment dans une conjoncture où la relance économique s'appuie fortement sur les secteurs stratégiques tels que l'agriculture. D'où l'urgence, selon les spécialistes à renforcer les moyens de récupération et accélérer la mise en place de nouveaux programmes basés sur les spécificités et les potentialités de chaque région, en vue d'optimiser les rendements des productions.
À cet effet, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a engagé «une opération de recensement des terres inexploitées ou abandonnées à travers les wilayas du nord du pays, en vue de les récupérer et les octroyer de nouveau aux investisseurs, conformément à la réglementation en vigueur, à l'effet de contribuer à la production nationale et consolider la sécurité alimentaire du pays». Considérée comme «abus de droit» par les textes de loi, la non- exploitation des terres agricoles, passe pour un crime économique, en cette période de crise, où les effets de la pandémie de Covid-19, associé aux effets des pénuries et des hausses de prix des produits alimentaires, tiennent la société en otage, et accablent le citoyen lambda jusqu' au désarroi. Car il est inadmissible, qu'au moment où les pouvoirs publics oeuvrent à éradiquer les freins et les obstacles pour les investisseurs, en quête d' assiette agricole importante et conséquente sur le secteur, est tout simplement réduite à sa plus faible valeur, et à l'abandon. Un crime qui prive des milliers de jeunes porteurs de projets de l'opportunité d'apporter un plus et de contribuer à introduire de nouvelles cultures, qui peuvent s'avérer révolutionnaires, telles que la production, du colza, de la soja, et de la betterave. C'est dans ces proportions, que chaque parcelle de terre récupérée pourrait être à l'origine d'un investissement, dont les fruits seraient palpables à court et moyen terme. Il est donc plus que nécessaire de définir l'ampleur des dégâts, afin d'y adapter les solutions et les mesures correspondantes. Dans ce sens, le ministre précise que «l'opération de recensement concernera en premier lieu les wilayas du centre: Alger, Blida, Tipaza et Boumerdès et sera généralisée progressivement à travers l'ensemble du territoire national, et permettra d'établir un état des lieux réel de toutes les exploitations inexploitées, leur localisation au niveau du terrain et la prise de décision, conformément à la réglementation en vigueur, notamment les lois 90-25 et 10-03».
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Posté Le : 03/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali AMZAL
Source : www.lexpressiondz.com