Algérie

Le rebond épidémique se confirme



Alerte générale: la Covid-19 revient en force! Vendredi dernier, les contaminations quotidiennes sont remontées au-dessus de la barre symbolique des 200 cas par jour, une première depuis le 18 septembre dernier. En moyenne, durant la dernière semaine, 193 nouvelles contaminations sont recensées chaque jour. Cela représente 13% du pic des infections, enregistré le 30 juillet dernier. Un rebond épidémique qui est en train de mettre sous pression les établissements hospitaliers. « 2700 personnes atteintes du coronavirus sont actuellement hospitalisées en Algérie», a indiqué, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne I, le directeur général de l 'Institut national de santé publique et membre du Conseil scientifique, le professeur Lyes Rahal. Ce médecin a tiré la sonnette d'alarme sur une situation épidémique qui se «complique de plus en plus». En effet, dans certaines wilayas du pays, les services dédiés à la prise en charge de cette pandémie, frôlent la saturation. À l'image d'Oran, où la direction de la santé publique (DSP), a fait savoir, il y a quelques jours, que les hôpitaux de Haï Nedjma (ex-Chtaïbo) et d'El Kerma, réservés à la prise en charge des cas de Covid-19 dans la wilaya d'Oran, sont quasiment saturés. C'est le même constat fait par plusieurs professionnels de la santé, notamment ceux exerçant au centre du pays. «La grosse pression est de retour sur les services corona», atteste un médecin exerçant à l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger. Le même spécialiste souligne que cette reprise épidémique se fait plus ressentir dans les grandes -villes. «Selon les échos que je reçois des collègues du reste du pays, les choses semblent circonscrites dans le centre du pays, Alger, Blida et Tizi Ouzou ainsi qu'à Oran. Dans d'autres régions, c'est toujours le calme plat», précise-t-il. Pour lui, comme pour la plupart des professionnels de la santé interrogés, ce n'est pas encore la grande catastrophe. «C'est plus stable que ce que l'on a imaginé au début de cette 4e vague, mais nous ne nous sommes pas sortis d'affaire. Les choses peuvent vite dégénérer...», soutient-il non sans avertir sur les risques du relâchement actuel dont font preuve les citoyens dans le respect des gestes barrières. Effectivement, malgré la hausse des contaminations et les avertissements lancés par les spécialistes, les Algériens n'ont pas encore repris les habitudes qui les ont sauvés durant les 3 premières vagues. La distanciation sociale et le port du masque n'existent quasiment plus. De même pour les contrôles des services concernés. En parallèle, la campagne de vaccination est presque à l'arrêt. Moins de 15% de la population totale est complètement vaccinée. On est loin des 70% que l'on était censé atteindre d'ici à la fin de l'année 2021. Résultat des courses; : la digue immunitaire est encore trop fragile pour faire face au tsunami de la 4e vague. Malgré cela, les autorités sanitaires restent, néamoins, rassurantes. Le ministre de la Santé a réaffirmé, samedi dernier, que le retour au confinement n'était pas à l'ordre du jour. «Nous avons ouvert les frontières, les salles des fêtes et toute autre activité... On espère ne pas arriver à la situation extrême qu'est leur fermeture», a soutenu le professeur Abderrahmane Benbouzid non sans souligner l'importance de la vaccination pour éviter un retour à la case départ.L'Algérie compte donc relancer de plus belle sa campagne de vaccination en cette fin d'année. Elle mise sur l'élargissement de l'obligation du pass sanitaire pour pousser les Algériens à se faire vacciner. Actuellement obligatoire pour l'accès aux enceintes sportives, salles des fêtes et lieux de spectacle, il va être étendu à d'autres lieux publics à forte concentration humaine. À l'exemple des administrations, lieux de loisirs et centres -commerciaux. Une nouvelle stratégie donc qui tourne autour de la vaccination et du respect des gestes barrières. Est-ce suffisant pour faire face à la 4e vague de cette épidémie' Wait and see...


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