À l'issue de la projection-presse organisée hier matin à la salle El-Mouggar par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) ? coproductrice du film et organisatrice sous l'égide du ministère de la Culture, et en partenariat avec l'Onda et l'Onci, de l'avant-première à Alger ?, Rachid Bouchareb et ses comédiens Forest Whitaker, Brenda Blethyn, Luis Guzman et Dolores Heredia ont tenu une conférence de presse durant laquelle ils ont évoqué plusieurs aspects liés au film. "J'ai commencé à travailler avec un imam à Los Angeles et j'ai lu beaucoup ; je me suis intéressé au peuple musulman et à l'univers des prisonniers ; et je me suis rendu compte que beaucoup de Noirs américains se sont convertis à l'islam en prison, parce que ça fait partie de leurs racines. Quelque chose dans cette religion les rapproche et les aide à vivre en quelque sorte", a expliqué Forest Whitaker concernant la construction de son personnage. Et d'ajouter : "J'ai fait beaucoup de recherches, et cela m'aide à retrouver une familiarité avec le personnage." Concernant l'année chargée qu'a été la sienne puisqu'il est (et il sera) à l'affiche de plusieurs films, Forest Whitaker a indiqué que "cette année a été trop chargée pour moi, mais ces rôles étaient intéressants et puissants. Je cherche des rôles qui me permettent d'avancer". De son côté, Rachid Bouchareb a signalé : "J'ai essayé de me resserrer sur le personnage et son caractère, et puis toute cette violence qu'il a en lui, qui l'a conduit en prison, et ce, malgré tous les éléments de l'exclusion sociale et du racisme. Il y a beaucoup de détails en lui. Je me suis intéressé à son talent d'acteur qui m'a captivé et on a essayé de construire un film qui tient sur son tempérament ; comme lui il vit les choses, et j'ai découvert avec lui un cinéma qui tient de l'interprétation de l'intérieur. Le pari était de faire un travail avec l'acteur et essayer de développer cette dimension." Relevant que ce qui l'intéresse vraiment n'est pas de "raconter le scénario", Rachid Bouchareb a confié que "les acteurs américains m'ont appris une façon de travailler qui est différente d'avec les acteurs algériens ou français. C'est une autre façon de percevoir la sensibilité que j'aime bien découvrir chez les autres. Ça ne veut pas dire qu'ils sont meilleurs". Il a également fait part de son souhait de faire rencontrer des acteurs américains et algériens dans un film : "La prochaine fois, je vais essayer de mixer les acteurs étrangers avec des acteurs ici en Algérie, trouver une histoire pour qu'il y ait une rencontre de cinéma professionnelle, humaine et intéressante." Par ailleurs, Enemy Way concourt en compétition pour l'Ours d'or à la Berlinale et sa sortie est prévue pour le 7 mai prochain en Europe et en Algérie.S. K.NomAdresse email
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Posté Le : 11/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sara Kharfi
Source : www.liberte-algerie.com