Le Real mise sur son artillerie lourde

En marquant tous les trois, samedi, face à la Real Sociedad (5-1) - Ronaldo et Benzema inscrivant même chacun un doublé - le trident infernal des Blancs a en effet rassuré le Real Madrid sur sa force de frappe en attaque. Avec 92 buts à eux trois toutes compétitions confondues, les gâchettes Ronaldo, Benzema et Higuain ont donc plus que jamais retrouvé leur mordant.
Dans ce «trident» offensif comme se plaît à l’appeler l’entraîneur du Real José Mourinho, le maître artilleur a évidemment pour nom Cristiano Ronaldo. Insatiable, infatigable et souvent égoïste, le Portugais correspond en tous points à l’archétype du parfait chasseur de buts. Avec déjà 35 réalisations à son actif en Liga, soit autant que le Blaugrana Messi avec qui il se livre un mano a mano impitoyable, «CR7» a déjà en ligne de mire son propre record de 41 buts établi la saison dernière. Capable de faire la différence à tout moment grâce notamment à des qualités athlétiques hors du commun, le Ballon d’Or 2008 possède tout de même cette saison un point faible : les coups francs, pourtant une de ses spécialités, mais sur lesquels le Portugais a pour l’instant fait chou blanc.           
Complémentarité en attaque     
Mais la force de ce Real-là, en comparaison avec celui de l’année dernière, réside sans doute dans la complémentarité de ses attaquants. Avec un Benzema désormais aussi à l’aise dans le dernier geste que dans la passe décisive et un Higuain finisseur redoutable, la Maison blanche possède cette année tous les profils possibles et imaginables. Reste à savoir comment ces trois-là s’arrangeront contre l’Apoel Nicosie de l’absence de la plaque tournante Xavi Alonso, suspendu pour le match aller en raison d’une accumulation de cartons jaunes. En contrepartie, les Merengue récupéreront leur meneur de jeu allemand Mesut Özil, exclu lui contre Villarreal en même temps que trois autres joueurs. Sur le papier, le tigre du Real Madrid semble donc prêt à croquer la gazelle chypriote. Mais le huitième de finale de l’Apoel contre Lyon a prouvé que certains tigres étaient en papier...   
Benfica reçoit Chelsea sans crainte
Absent du dernier carré de la Ligue des champions depuis 1990, le Benfica Lisbonne croit tout de même pouvoir surprendre Chelsea, équipe bien plus expérimentée à ce niveau mais qui peine à convaincre cette saison, aujourd’hui à Lisbonne. «Je veux une équipe anglaise, car nous nous adaptons bien à leur style de jeu», avait déclaré avant le tirage au sort l’entraîneur des Portugais, Jorge Jesus, alors que les Blues étaient les seuls Britanniques encore en lice. Benfica, qui a atteint les quarts pour la première fois depuis 2006 aux dépens du Zénit Saint-Pétersbourg, avait créé la surprise dès la phase de poules en se qualifiant en tête d’un groupe dont a été éliminé Manchester United. Son voeu exaucé, Jorge Jesus compte encore sur quelques statistiques encourageantes: ses hommes n’ont concédé aucune défaite lors des dix dernières rencontres à domicile en compétitions européennes, tandis que Chelsea cherche encore sa première victoire à l’extérieur cette saison en C1. «L’équipe est convaincue de pouvoir se créer des occasions et nous n’avons peur de personne», a affirmé l’Argentin Nicolas Gaitan, cité lundi par The Sun.           Si les deux équipes ne se sont jamais affrontées, l’entraîneur des Londoniens Roberto Di Matteo a dit bien connaître les Lisboètes, pour avoir observé leurs rencontres avec Manchester United et car il dispose dans son effectif de deux anciens du Benfica, les internationaux brésiliens Ramires et David Luiz. «Ils sont contents de retourner (à Lisbonne) et cela peut nous aider. Ils connaissent l’atmosphère et l’équipe», a souligné l’Italien, remplaçant par intérim du Portugais André Villas-Boas, limogé au début du mois pour résultats insuffisants.