Algérie

Le RCD suspend ses activités



Le parti de Saïd Sadi ne veut plus cautionner la politique prônée par les dirigeants de l'APN et de ce fait il demande à  àªtre dégagé de toute responsabilité au sein d'une assemblée qu'il qualifie de simple chambre d'enregistrement et où le député n'a pas le droit de sortir du cadre habituel.
Dans une missive adressée à  Abdelaziz Ziari, président de l'APN, le groupe parlementaire du RCD demande le remplacement de l'ensemble de ses députés assumant des responsabilités dans les commissions ou la vice-présidence de l'APN. Notons que le RCD compte 16 députés au sein de la Chambre basse dont un vice-président, un président de la commission communication, culture et tourisme, un vice-président des affaires juridiques et administratives et des libertés et un rapporteur de la commission de la jeunesse et des sports et de l'activité associative. Pourquoi une telle décision. M. Mazouz, porte-parole du groupe, explique que les députés du RCD ne veulent plus travailler dans une enceinte qui n'en finit pas de sombrer dans la servilité et la complicité dans la désintégration de la nation. «Actuellement, nous avons opté pour la suspension de notre travail au sein de l'assemblée car les conditions de travail d'un parlementaire ne sont pas réunies. L'APN est devenue un instrument entre les mains de l'Exécutif», note M. Mazouz qui fera remarquer que le conseil national du RCD, qui s'est tenu le 3 juin dernier, a avalisé cette décision.
Dans la correspondance adressée à  M. Ziari, les députés du RCD dressent un tableau noir de la situation dans le pays et plus particulièrement l'effacement de l'assemblée. Selon eux, depuis le début de l'année, «le peuple algérien ne cesse d'exprimer sa colère et son indignation. Les lois sont régulièrement violées et les libertés bafouées, des parlementaires sont agressés et des citoyens sont humiliés, et ce, sans que l'assemblée n'ait osé assumer la moindre de ses missions. Monsieur Ziari, malgré de multiples interpellations de notre groupe, vous n'avez pas daigné répondre, encore moins réagir, préférant avaliser les injonctions d'un Exécutif prédateur», regrette le RCD. Pour condamner ce silence et réhabiliter le minimum de crédibilité due à  la fonction parlementaire, le parti opte pour la suspension de l'ensemble de ses activités au sein de l'APN. Rappelons qu'à l'ouverture de cette session de printemps, le RCD avait annoncé le boycott des plénières. Une décision motivée, selon les députés, par le fait qu'il n'est plus possible d'exercer les missions parlementaires et, plus grave encore, l'immunité parlementaire est foulée aux pieds.
Pour les élus du RCD, l'APN s'entête toujours à  refuser tout débat parlementaire sur des questions brûlantes de l'heure, comme elle refuse les commissions d'enquête. A cela s'ajoute le huis clos imposé au débat, puisque la télévision nationale ne transmet plus les débats. 
 


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