Algérie

Le RCD privilégie la campagne de proximité Il sera présent dans 18 communes à Alger



Ayant boycotté pour diverses raisons les plages horaires réservées par l'ENTV aux partis politiques, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) va axer sa campagne électorale sur le travail de proximité. Objectif : rétablir la confiance entre l'élu et le citoyen.
C'est du moins ce qui ressort de la conférence de presse animée hier par 3 responsables du RCD au niveau du bureau régional du parti à Alger, à savoir le secrétaire national chargé des élections, M. Salah Belmekki, le candidat tête de liste APW d'Alger, Makhlouf Mebarki, ainsi que le président du bureau régional Dahmane Laker. Ce dernier, tout en rappelant les raisons déjà explicitées, qui ont poussé le RCD à participer aux locales, alors qu'il a boycotté les législatives, précisera que «le RCD est présent à Alger avec 18 listes et 1 liste APW», insistant sur cette présence peu fournie, du fait que le RCD n'a pas parrainé «des listes ou des candidats de dernière minute».
A propos du déroulement de la campagne, le responsable du RCD précisera que son parti va privilégier les sorties de proximité. «Nous allons faire des sorties de proximité même là où nous n'avons pas de listes, avec un programme à la mesure des attentes du citoyen. Le plus important est d'écouter le citoyen», ajoute-t-il, indiquant que le RCD compte également «organiser 1 à 2 meetings dont 1 sera animé par Mohsen Bellabès, le président du parti».
Pour M. Belmekki qui est également membre de la Cnisel, la participation du RCD aux locales obéit au souci de rester dans la gestion de proximité et au contact du citoyen. «Les élus du parti ont démontré, a-t-il dit, leurs capacités. Ils sont les seuls à rendre publics leurs bilans.» Le RCD compte aussi «associer les compétence locales» dans la gestion.
Dans le même ordre d'idées, Belmekki rappellera qu'aucun citoyen ne participe aux débats en plénière au sein des assemblées, tout en s'engageant «à faire des plénières des lieux de débats». Pour sa part, Mebarki Mekhlouf, qui s'étale sur le programme électoral du parti qui se décline en 14 points, est revenu sur l'idée de la refondation nationale chère au RCD, c'est-à-dire la régionalisation. Il réclamera même, à l'instar de Salah Belmekki, un «statut spécial pour la capitale qui n'arrive pas encore à assumer son rôle de capitale et de grande métropole».
«Elle est une zone de paupérisation recroquevillée sur elle-même, ce qui peut être la source d'explosion sociale», prévient M. Mebarki. «Il faut faire en sorte qu'on puisse tenir compte de la spécificité de chaque région, et Alger est un bon exemple», a-t-il encore dit. Par ailleurs, M. Belmekki, qui croit que les élections seront entachées de fraude, évoquera comme argument le retard «fait sciemment», dans l'installation des commissions de surveillance «pour discréditer les campagnes des partis». «Tel qu'il est organisé, le scrutin est mal parti», ajoutera-t-il encore.


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