Il s’agit d’une surveillance internationale massive et qualifiée de l’opération électorale qui doit être «couplée à l’impératif d’un cahier des charges posant les fondamentaux démocratiques en tant que préalables non négociables s’imposant à tout compétiteur». «Seule la satisfaction de ces conditions déterminera la position du RCD quant aux prochaines échéances électorales», affirme le conseil national du parti à l’issue de sa réunion extraordinaire, tenue vendredi dernier à Alger. Dans un communiqué rendu public hier, le CN du RCD met en garde le régime contre la reconduction des mêmes procédés qui ont été expérimentés lors des précédentes élections.
Le parti de Saïd Sadi estime également que le taux d’abstention sera aussi fort que celui enregistré en 2007, si l’organisation de cette joute est confiée à la même «administration partiale». «Les élections algériennes, marquées par les fraudes récurrentes, seront toujours sanctionnées par une abstention massive si elles relèvent d’une administration aussi partiale qu’incompétente», note-t-on dans ce communiqué. Le RCD précise, dans le même document, qu’il a constaté des tergiversations quant à l’organisation d’une élection transparente. «L’heure n’est plus aux démagogies populistes agitant une souveraineté régulièrement bradée par les improvisations diplomatiques et les concessions économiques.
Seule une surveillance internationale massive et qualifiée permettra de ramener mobilisation citoyenne et crédit politique aux élections dans notre pays», affirme-t-on encore. Et d’ajouter : «Exigée depuis de longues années par le RCD, cette surveillance, récemment acceptée du bout des lèvres par le pouvoir, est, maintenant, l’objet de tergiversations diplomatiques et de contestations politiciennes de la part des bénéficiaires des quotas anciens ou nouvellement recrutés.» Ainsi, le RCD préfère attendre encore avant de se prononcer officiellement sur sa participation ou non à la prochaine course électorale. Sa position sera connue, peut-être, après le quatrième congrès du parti qui se tiendra le premier semestre 2012.
Le RCD dénonce également la politique des quotas qui, précise-t-on dans le même communiqué, est déjà décidée. «Le système s’apprête à rééditer une opération électorale réglée par les quotas distribués par les officines. Le RCD réitère une conviction inébranlable sur les principes et les procédés devant présider au choix des représentants du peuple et la construction d’institutions stables et légitimes, si l’on veut libérer l’Algérie du système qui la blesse, l’humilie, la déstabilise et la bride depuis 1957», souligne le CN.
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Posté Le : 18/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Madjid Makedhi
Source : www.elwatan.com