Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a décidé de rejeter la prochaine élection présidentielle, et de ne pas prendre part au scrutin. « Le Conseil national du RCD rejette cette énième opération de désignation d'un Chef de l'Etat », écrit le parti, dans la résolution finale de la session du CN, tenue hier à Alger. Les débats au sein de cette instance souveraine, ont conclu que « l'impasse historique du système politique qui régente le pays depuis 1962, en confisquant la victoire du peuple algérien contre la France coloniale, ne doit pas déboucher sur le chaos ». Pour cela, « il importe avant tout de refuser la reconduction du statu quo, ou de valider un rapport de force de circonstance dans un système en crise structurelle », explique le parti de Mohcine Belabbas. Les membres du Conseil national du RCD, mettant l'accent sur « une situation socio-économique délétère, l'absence de conditions pour une compétition électorale régulière et transparente, la crise de confiance dans des institutions largement discréditées par des décennies de népotisme, et la perte d'espoir d'une jeunesse livrée à la subsistance et à la harga », ont plaidé en urgence en faveur d'«une option salvatrice pour un nouveau départ au pays ». Pour eux, aucune candidature, aucune personnalité, aucun parti seul n'est à même de pouvoir redresser la situation. D'où l'option du rejet dont les contours avaient été donnés le matin, à l'ouverture des travaux du CN, par Mohcine Belabbas. Dans son allocution, le président du RCD a estimé que l'urgence pour l'Algérie n'est pas dans l'élection d'un nouveau président. « Belabbas, soutenant que le RCD est un Rassemblement de patriotes », suggère que l'heure n'est pas à l'engagement dans une opération électorale qu'il qualifie de « viciée ». Le président du RCD appelle « au rassemblement le plus large, pour jeter les bases d'une refondation institutionnelle, qui garantit la stabilité sociale, la défense de l'intérêt général et la libre compétition politique ». Et contrairement à ce que laissaient entrevoir certaines rumeurs, le RCD ne soutiendra pas le candidat indépendant à la candidature, Ali Ghediri. D'ailleurs, ce dernier n'échappera pas aux critiques de Mohcine Belabbas. « Les impostures d'agents fraîchement mis en avant pour instrumentaliser, ou se faire prévaloir de sacrifices de nos aînés, et de nombreux militants politiques démocratiques, ne sont que des artifices servant de relance, sous une forme ou une autre, à un système politique inopérant et antipatriotique », a-t-il assené, dans une allusion qui ne souffre aucune ambigüité. Mettant en garde contre « la tentation d'un règlement de comptes entre chapelles par institutions interposées », le conseil national du RCD dit enfin avoir chargé le Secrétariat national « de finaliser un appel en vue d'un rassemblement le plus large, afin de mobiliser les citoyens et les forces vives du pays, autour de l'impératif d'un nouveau départ. Un départ qui restitue la parole au peuple dans un Etat où la liberté, la sécurité, l'égalité en droits et l'égalité des chances ne relèvent plus d'un mythe ».
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Posté Le : 02/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com