A l'issue de la réunion de son secrétariat national, le parti considère qu'«un consensus pour un changement concerté» est nécessaire afin d'éviter le chaos au pays.L e Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) propose un consensus pour un changement concerté. Dans un communiqué rendu public hier, à l'issue de la réunion de son secrétariat national, le parti considère cette suggestion comme le meilleur choix pour le pays en vue d'éviter de sombrer dans le chaos. «Le RCD milite pour un changement radical et pacifique d'un système qui a ruiné le potentiel de la nation, humilié le peuple algérien, déstabilisé le sous-continent nord-africain et isolé le pays sur la scène internationale. Le bilan ne souffre pas de demi-mesure. Ce sera un consensus pour un changement concerté et pacifique ou le chaos», lit-on dans le document du RCD, qui se dit prêt à assumer ses responsabilités pour sauver l'Algérie.Dans ce sens, le parti de Mohcine Belabès réitère ses propositions pour l'organisation d'une élection libre et transparente, en l'occurrence la mise en place d'une commission nationale permanente chargée de la gestion des élections, d'un observatoire national des élections et la dissolution de la police politique. A ces trois préalables, ce parti ajoute aussi l'exigence de la publication d'un bulletin de santé du chef de l'Etat, lequel doit émaner d'un collège de médecins crédibles et indépendants. «Ces préalables doivent convenir à la majorité des Algériennes et des Algériens, extérieurs aux fraudes électorales héritées de la nuit coloniale et par lesquelles des clientèles, un instant marginalisées, préparent aujourd'hui encore leur candidature à la rente», explique-t-on dans le même communiqué.Dans la foulée, le RCD réagit à la dernière sortie du ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, qui a opposé, jeudi dernier, une fin de non-recevoir à la demande de la majorité des partis de l'opposition d'installer une commission indépendante pour l'organisation des élections. Cette attitude, selon la même source, n'étonne pas. «Le rejet de la proposition par le ministre de l'Intérieur n'est ni une surprise ni une raison pour renoncer, bien au contraire. Venant d'un ancien président du Conseil constitutionnel qui a refusé une auto-saisine de l'instance dont il avait la responsabilité et qui s'imposait à lui, ce rejet est un signal de plus qui doit mobiliser davantage celles et ceux qui se battent pour redonner la parole au peuple souverain», indique le secrétariat national du RCD, tout en saluant le regroupement des 19 partis et personnalités autour de cette proposition. Pour cette formation politique, l'étouffement des scandales de corruption «impliquant des notabilités du régime» est un avant-goût de la mission dévolue à l'appareil judiciaire lors de la prochaine présidentielle, si le vote devait se dérouler selon les procédures prévues.Ce faisant, le RCD dénonce ce qu'il appelle «les tentatives de reclassement du personnel politique du régime». «Le RCD n'a jamais cru à l'homme providentiel et ne croit pas non plus au reclassement du personnel politique du régime et de ses affidés qui se préparent dans l'opacité et les laboratoires du pouvoir, au mépris de l'intérêt général et de la survie de la nation», explique-t-on.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid Makedhi
Source : www.elwatan.com