Le RCD honore la mémoire de Fatah Chibane

En dépit des conditions météorologiques défavorables, la cérémonie d'hommage organisée, hier, à Tifra (Béjaïa), par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), à la mémoire de son défunt PAPC de Timezrit, Fatah Chibane, lâchement assassiné par un groupe terroriste, le 5 novembre 2008, près d'Adekar, a drainé une foule nombreuse.À l'occasion du 13e anniversaire de la disparition de cet ancien P/APC, le conseil communal du RCD de Timezrit a organisé une cérémonie de recueillement sur le lieu de l'assassinat du militant Fatah Chibane, en bordure de la RN12, entre Tifra et Adekar, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Béjaïa.
La présence du président du RCD, Mohcine Belabbas, à cette activité commémorative n'a pas manqué de drainer un bon nombre de cadres, élus, militants et sympathisants du parti, ainsi que d'anciens amis, collègues et membres de la famille du défunt édile communal de Timezrit.
Après le dépôt d'une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative érigée à la mémoire de Fatah Chibane, suivi de la rituelle minute de silence, certains présents parmi les anciens amis et proches du défunt ont pris la parole pour apporter leurs témoignages sur le parcours militant de cet enfant prodige des Ath Yemel (Timezrit), connu surtout pour "sa modestie, sa force de conviction, son engagement pour la cause amazighe et sa loyauté".
Paraphrasant un sage de la commune de Timezrit, le jeune cadre du RCD, Mourad Biatour, un ancien élève du maire disparu, dira qu'"à travers l'assassinat de Fatah Chibane, on voulait assassiner l'espoir".
Avant d'enchaîner : "Aujourd'hui, nous disons à ces fossoyeurs de la République que nous sommes là pour représenter l'espoir de l'Algérie progressiste et républicaine pour laquelle notre défunt militant (Fatah Chibane, ndlr) s'est sacrifié."
Invité à prendre la parole, le président du RCD rappelle, d'emblée, que "Fatah Chibane était un fervent défenseur de la démocratie et de l'amazighité". "C'était un militant désintéressé, bien qu'il ait été élu à la tête de sa commune lors des élections locales de 2007."
Pour Mohcine Belabbas, le combat que mène aujourd'hui le RCD s'inscrit dans le prolongement de celui de Fatah Chibane.
"Toutefois, si ce dernier a été tué par les terroristes islamistes, nous, par contre, faisons face à un pouvoir totalitaire qui sème la terreur, à travers la répression et l'emprisonnement des militants, afin d'assurer sa survie", a-t-il soutenu.
Se voulant rassurant, le premier responsable du RCD affirme qu'"une chose est sûre, la fin de ce régime est proche, étant donné que celui-ci n'a ni la légitimité ni la compétence nécessaire pour gérer le pays.
Cela dit, la cause juste du peuple algérien, qui s'est soulevé en février 2019 pour une refondation du système politique, ne tardera pas à aboutir. La jeune génération est décidée à passer à la deuxième étape, celle de la construction de l'Algérie de demain".

KAMAL OUHNIA