Le RCD et les villageois réagissent

La formation de Saïd Sadi indique dans le même document : «Ces assassinats, encouragés par l'impunité, font de la Kabylie une région livrée à  tous les règlements de comptes et calculs politiques.» Pour appuyer ses propos, le RCD s'interroge et dénonce une «manœuvre du système visant à  vider la région de ses forces vives».  «Sinon, comment expliquer qu'à la veille de chaque échéance électorale, la région fait objet de provocation de tous genres '» Le parti soutient, également, que «les rares opérateurs économiques exerçant encore en Kabylie font l'objet de harcèlement, de kidnapping et de grèves vulgairement orchestrées». Par ailleurs, les habitants du village de Tigounatine, d'où sont originaires les victimes du drame, dénoncent cette bavure militaire et appellent «à l'arrêt de ces dépassements qui ont déjà coûté la vie à  3 personnes dans les mêmes conditions en mars 1995». Ils demandent, à  travers une déclaration, aux autorités de «reconnaître cette faute des militaires et de présenter des excuses aux familles des victimes». Les villageois refusent, en outre, l'octroi du statut de victimes du terrorisme aux défunts et insistent sur la prise en charge par l'Etat des droits des familles de ces deux victimes.