Algérie

Le RCD et le PLJ ouvrent le bal REPORT DES ELECTIONS LEGISLATIVES



Le RCD et le PLJ ouvrent le bal                                    REPORT DES ELECTIONS LEGISLATIVES
Garantir une meilleure représentation populaire dans la future APN
Le RCD a demandé d'une manière à peine voilée le report des législatives. Le PLJ le réclame publiquement sous forme de souhait.
A quatre mois des élections législatives, prévues entre le 1er et le 15 mai prochain, des voix s'élèvent pour demander leur report. Elles émanent des partis de l'opposition radicale et des nouveaux partis en attente d'agrément.
Les premiers considèrent que les quatre mois qui nous séparent de ce rendez-vous est insuffisant pour réunir les conditions d'une élection transparente. Les seconds estiment que le temps entre l'agrément de leur formation et la date du scrutin ne leur permet pas de se bien préparer.
Ainsi, le secrétaire général du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) demande le report des élections législatives pour permettre aux nouveaux partis de participer pleinement et garantir, par-là même, une meilleure représentation populaire dans la future APN.
«Le temps qui nous sépare des prochaines élections législatives est très court pour que les nouveaux partis puissent participer pleinement à ces législatives. C'est pourquoi, il est souhaitable que la date de ces élections soit reportée pour garantir une meilleure représentation populaire dans la future APN», a-t-il déclaré dans une interview publiée jeudi à L'Expression. Le RCD a été le premier parti à évoquer le report des élections pour permettre aux observateurs internationaux d'accomplir leur mission. Ce parti, qui milite pour une présence massive et qualifiée des observateurs internationaux, estime que les 4 mois qui restent avant le jour J sont insuffisants pour que les observateurs accomplissent leur mission sur le double volet préparation et observation.
«Pour l'instant, le pouvoir a d'ores et déjà ignoré les phases de la préparation où se joue l'essentiel d'une élection. En effet, le fichier électoral où une même personne est inscrite 3, 4 voire 10 fois est toujours en vigueur, un stock de près de 3 millions de voix est prêt à être distribué entre les quotas retenus», a souligné ce parti dans un communiqué ce 9 janvier.
Le RCD s'attelle actuellement à préparer son congrès prévu les 8, 9 et 10 mars prochain, reléguant au second plan ce rendez-vous électoral. L'option du boycott n'étant pas écartée, du fait que ce parti estime que le système s'apprête à rééditer une opération électorale réglée par les quotas distribués par les officines - opération qu'il dit ne pas cautionner-les militants se préparent à toute éventualité. «A moins d'être reportées à une date ultérieure, les législatives de 2012 n'échapperont pas à la traditionnelle répartition des quotas décidée par les officines, politique qui est à la base de la régression nationale», souligne encore le communiqué. Une remarque qui équivaut à une demande de report de la date du scrutin. Maintenant que le RCD et le PLJ ont ouvert le bal, il faut s'attendre à ce que de nouvelles formations émettent officiellement la même demande. Auparavant, certains chefs de parti comme le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et la République (UDR, non agréé), Amara Benyounès, sans aller jusqu'à réclamer le report, ont estimé que le temps imparti pour la préparation de ce scrutin par son parti n'est «pas assez suffisant». Le président du parti du Front démocratique (FD, non agréé), M.Sid Ahmed Ghozali, a, quant à lui, affirmé qu'il est nécessaire de donner «suffisamment» de temps aux nouveaux partis pour se préparer aux prochaines législatives.
Ces partis accèderont-ils à cette demande' En tout état de cause, la Constitution algérienne ne prévoit un prolongement du mandat du Parlement qu'en cas de «circonstances exceptionnellement graves». Ainsi, dans l'article 102, la Loi fondamentale dispose que «le mandat du Parlement ne peut être prolongé qu'en cas de circonstances exceptionnellement graves, empêchant le déroulement normal des élections». «Cette situation (circonstances exceptionnellement graves) est constatée par décision du Parlement, siégeant les deux chambres réunies sur proposition du président de la République, le Conseil constitutionnel consulté», stipule la Constitution dans le même article. Reste à savoir si l'agrément d'une dizaine de partis politiques à la veille des législatives est une circonstance exceptionnelle'


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