Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) demande le limogeage de tous les ministres impliqués ou dont les noms ont été cités dans des affaires de corruption.
«Le RCD réitère son exigence du renvoi immédiat des ministres en exercice cités ou impliqués dans des affaires de corruption et la réouverture des enquêtes sur les scandales précédents à l'instar de celui de Khalifa et celui des contrats d'un montant de 2,7 milliards de dollars accordés par Sonatrach à Brown-Root et Condor (BRC) en 2007», lit-on dans un communiqué du parti rendu public hier. Ce sont, selon le même document, «des mesures politiques et symboliques urgentes à prendre pour la sécurité économique et la dignité de la nation». Soupçonnant l'existence d'une véritable «guerre de clans et de solidarité mafieuse au sein du système qui freinent le développement du pays», le RCD commente la dernière sortie du président Bouteflika.
Selon le communiqué, le message du chef de l'Etat suscite plus de questions qu'il ne donne de réponses. «Le message écrit du chef de l'Etat, adressé au secrétaire général de l'UGTA, pose plus de questions qu'il n'apporte d'éclaircissements. Il suggère qu'il est contraint de s'informer à travers la presse sur des affaires aussi sensibles au lieu d'être alerté, dès le départ, par les services de sécurité et du renseignement», s'exclame le RCD.
Ce faisant, le parti de Mohcine Belabès s'étonne sur le fait qu'aucun responsable algérien n'a démissionné malgré que le scandale est devenu international. «A la misère sociale qui frappe des couches de plus en plus larges de notre peuple à cause notamment d'une gestion aussi opaque qu'incohérente et de cette corruption sans limite s'ajoute l'humiliation de voir la réparation des préjudices causés à l'économie nationale instruite et prise en charge par les justices de pays étrangers sans que le moindre responsable algérien ait songé à démissionner», ajoute-t-on dans le même document. Pour le RCD, «cette nouvelle affaire dévoile encore plus la faillite d'un système politique dont les clans s'affrontent dès que leurs intérêts sont en cause et se couvrent mutuellement quand des crimes sont commis contre la nation». Et de décrire l'ampleur de la perte engendrée par ces dilapidations pour l'économie nationale : «Depuis quelques jours, la justice italienne puis canadienne lancent des investigations sur des détournements colossaux opérés à Sonatrach.
Ces révélations mettent en cause des hommes du sérail algérien, dont certains ont exercé des responsabilités de premier plan. Des estimations non exhaustives font déjà état d'un manque à gagner de plus de 300 millions de dollars pour l'économie nationale. Cette somme est à rajouter à celles détournées dans les différents scandales qui ont marqué la douzaine d'années qui ont vu une convergence d'intérêts entre des cercles politiques et ceux du renseignement orientés vers la répression des libertés.»
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid Makedhi
Source : www.elwatan.com