Algérie

Le RCD craint un "Ghardaïa-bis"


Dans une déclaration rendue publique hier, le bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce avec "force et vigueur" les derniers événements survenus à Bouira, tout en exprimant sa crainte de voir Bouira se transformer en un "Ghardaïa bis". "En mauvais élève, le pouvoir en place opte, encore une fois, pour la répression et le déni d'une identité millénaire", soulignent les rédacteurs du communiqué. Pour le bureau régional du RCD, l'appel des étudiants de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira à une marche pour la promotion de la langue amazighe et contre la loi de finances 2018 a reçu "une fin de non-recevoir des autorités et des services de sécurité". Cette interdiction, selon cette formation politique, est perçue par les étudiants et les citoyens de Bouira "comme une volonté d'embraser cette ville".En outre, le RCD exige "l'arrêt immédiat des agressions contre la communauté estudiantine" et réaffirme sa "solidarité avec les étudiants et accompagne toute action pacifique qui porte des revendications identitaires et sociales des plus légitimes".
Dans le même sillage, le RCD accuse le P/APW de Bouira, étiqueté au RND, de faire de ces événements tragiques "un fonds de commerce". "Le P/APW de Bouira d'obédience RND, au lieu d'interpeller le secrétaire général de son parti, qui n'est autre que le chef de l'exécutif, responsable de cette situation, tente de faire le pompier et promet des autorisations de marcher. Il s'érige en représentant des forces de répression", dénoncent les auteurs de ce communiqué. Enfin, le RCD de Bouira fait le parallèle entre les événements de Ghardaïa, survenus en 2014, et ceux de Bouira, évoquant des parties qui seraient, selon la formation de Mohcine Belabbas, dernière cette flambée de violence.
Et de s'interroger : "Qui peut être derrière cette provocation '" Laquelle, selon le RCD, "n'est pas sans analogie" avec les manipulations qui avaient fait de Ghardaïa une ville livrée à une violence extrême.
R. B.