Algérie

Le RCD boycotte



Le RCD a décidé, hier, à l'issue de son conseil national, de rejeter à l'unanimité les élections législatives anticipées prévues le 12 juin prochain. Ce parti est l'un des fondateurs du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD) qui prône «la rupture par une transition constituante». Dans ce contexte, le président du parti, Mohcine Bellabas, a indiqué à l'ouverture de la session du conseil national, que tout le monde sait que «le RCD est définitivement sorti de la bourse des trocs». Contre toute attente, le leader de cette formation, a annoncé son retrait de la tête du parti. «Pour ma part, pour mettre tous les militants au même niveau d'information et quels que soient les modes d'organisation que le congrès adoptera, il est de mon devoir d'annoncer aujourd'hui devant notre instance dirigeante entre deux congrès que je ne serai pas candidat à la direction du parti lors de ce 6ème congrès», a-t-il déclaré.Sur un autre plan, il a plaidé pour un «dialogue politique inclusif», qui est indispensable pour construire un consensus démocratique. Pour ce parti, «on ne peut pas reconstruire l'Etat et la société avec les débris de l'ancien système».
La crise qui secoue le pays rend «le dialogue politique inclusif indispensable pour construire un consensus démocratique et insuffler de la confiance, de l'optimisme et un renouveau politique dans la vie institutionnelle», a-t-il soutenu. «Celui-ci ne peut être réduit à des réceptions protocolaires, sans ordre du jour concerté, (...). Des rencontres où le pouvoir fait semblant (...) de dialoguer et les convives reçus font semblant d'arracher des concessions au point de se transformer en mégaphones du chef de l'Etat pour annoncer les bonnes nouvelles», a-t-il poursuivi. «La réussite de toute démarche de sortie de crise doit passer par le bannissement de cette politique de mise en scène médiatique de la vie politique...». «Ce dialogue, (...), doit être organisé et structuré de façon à permettre à tous les participants de contribuer à l'élaboration d'une feuille de route de sortie de crise qui doit être approuvée et respectée par tous», a-t-il noté.
Le RCD prône l'ouverture d'un dialogue sérieux pour aller vers une transition démocratique. Ce parti dénonce le fait que «les législatives prochaines interviennent, sur fond de maintien en prison de détenus d'opinion, de restriction des libertés individuelles et collectives et de régression économique». Il met également en garde contre la mise en oeuvre de «l'option du pourrissement».
De ce fait, le parti dénonce «d'éventuels dérapages qui seront induits par des appels à la division du peuple». D'après le premier responsable du parti, «des manoeuvres souterraines ainsi que les appels, des porte-voix connus se revendiquant comme soutiens au pouvoir de fait, à la division des rangs du peuple algérien, se font insistants sur les médias publics et privés inféodés, mais aussi sur les réseaux sociaux. «Le pouvoir portera l'entière responsabilité d'éventuels dérapages», a-t-il conclu.


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