Algérie

Le rattrapage n'est pas à l'ordre du jour Après 4 jours de grève dans l'éducation nationale



Le rattrapage n'est pas à l'ordre du jour                                    Après 4 jours de grève dans l'éducation nationale
Les parents d'élèves sont inquiets quant au risque d'organiser le rattrapage pendant les vacances ou que la tutelle convoque les élèves pour l'après-midi
du mardi.
La reprise des cours dans les établissements
scolaires se fera aujourd'hui, après l'annonce de la fin de la grève par ses principaux initiateurs. Si les enseignants se félicitent de leur «victoire», après 4 jours de débrayage,
le calendrier des rattrapages n'est pas encore à l'ordre du jour, ce qui inquiète
une partie des parents
d'élèves.
Selon les syndicats autonomes, qui ont suspendu leur mouvement de protestation initié le 10 octobre, «le calendrier se fait en négociation entre la tutelle et les syndicats grévistes», explique Nouar Larbi, porte-parole du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest). «Le ministère ne nous a pas encore saisis sur cette question», a-t-il également précisé. Les parents d'élèves sont inquiets quant au risque d'organiser le rattrapage pendant les vacances ou que la tutelle convoque les élèves pour l'après-midi du mardi, «ce qui constituera une surcharge qui entravera l'assimilation des leçons par nos enfants qui font face à un programme trop chargé», soutiennent les parents d'élèves.
Pour d'autres syndicalistes, le calendrier de récupération «est nécessaires si le volume des cours perdus est important». Pour le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le calendrier des rattrapages «est un leurre (') Il est quasiment impossible de rattraper une semaine de grève, si ce n'est au détriment du calendrier de repos des élèves et de leurs vacances, ce qui réduira à néant les efforts. Prétendre récupérer des cours, c'est faire du bricolage», estime Iddir Achour, secrétaire général du CLA qui fait savoir «que des discussions permanentes sont engagées avec les parents d'élèves au niveau des établissements pour répondre à leurs préoccupations sur la question». Ainsi, à en croire les initiateurs de la grève, le programme de rattrapage pourrait être envisagé après l'évaluation du taux d'achèvement du programme annuel, comme il est de coutume chaque année.
Le Snapest fait cavalier seul
Contrairement aux autres syndicats qui ont opté pour la reprise des cours, le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) a maintenu son appel à la grève.
Voulant se distinguer de l'ambiance générale qui prévaut après l'annonce des mesures au profit des enseignants, M. Meriane estime que des points importants entachent le PV de la réunion de jeudi, qui «n'a d'ailleurs pas été paraphé par le Snapest».
Pour ce syndicat dont le conseil national s'est réuni vendredi, les primes et autres indemnités ne seront touchées «que dans 18 mois, ce qui est contraire aux réclamations des grévistes». Le syndicat s'oppose également à la solution admise par les autres syndicats concernant la gestion des 'uvres sociales.
Le ministère a cautionné la proposition liée à l'élection d'une commission nationale et d'une commission de wilaya pour la gestion des fonds revenant de droit aux travailleurs du secteur. Pour rappel, le Snapest estime que la gestion des 'uvres sociales doit être attribuée à des commissions indépendantes, assistées par des commissions locales de contrôle désignées parmi les syndicats autonomes qui veillent à la transparence.
Le Snapest décrète donc la continuité de la grève et appelle à la tenue des assemblées générales dans chaque établissement pour, explique
M. Meriane, décider de la suite à donner au mouvement de protestation.


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