Algérie

Le ratage de la classe politique Clôture de la campagne électorale sur un goût d'inachevé


Le ratage de la classe politique                                    Clôture de la campagne électorale sur un goût d'inachevé
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales table sur une participation oscillant entre 40% et 45% lors du scrutin du 29 novembre courant. Mais, à voir la manière atone avec laquelle la campagne a été menée, il est permis de se demander s'il ne s'agit pas là de prévisions quelque peu optimistes.
Dans la foulée, Daho Ould Kablia a indiqué que l'administration a pris toutes les mesures pour faire des élections locales du 29 novembre prochain un « événement particulier qui viendrait conforter et consolider les réformes profondes et radicales ». Bref, le taux de participation prévu par le ministre de l'Intérieur donne l'air d'être un tantinet exagéré au regard de la manière avec laquelle s'est déroulée la campagne électorale, et durant laquelle les candidats et les partis politiques, à quelques très rares exceptions, n'ont pas su capter l'attention du citoyen-électeur.
Intriguée par ce paradoxe, notre rédaction a décidé hier de faire un
« micro trottoir » pour tenter de cerner la pensée générale prévalant, alors que la campagne électorale était en train de vivre ses ultimes moments. Pour info, celle-ci devait s'achever officiellement hier à minuit. M. S. et R. G., deux jeunes chômeurs abordés en plein centre d'Alger adossés à un mur tout bon « hittiste » qui se respecte, nous donnent leur avis quant au vote de ce jeudi : « Voter ' Ah ça, pas question. C'est mon seul jour de vengeance. Et c'est mon unique chance de me payer la tête des élus sortants et des autres candidats qui donnent tous l'air de ne pas valoir mieux. Je ne ferai pas la même erreur deux fois. Je ne donnerai ma voix à personne. Ils ne le méritent pas, tous autant qu'ils sont. Dès qu'ils arrivent à leurs fin, ils nous tournent le dos ».
Poursuivant notre petit tour d'horizon, nous avons interpellé M. N., un quadragénaire en train de contempler les affiches électorales d'un air dubitatif, prié de donner son avis sur les candidats il nous dira : « Je n'arrive toujours pas à me décider. Ils ont tous parlé de régler les problèmes et de nous aider. Néanmoins, ce que je trouve choquant c'est qu'à l'exception de quelques partis politiques, qui représentent une minorité, aucune composante politique n'a évoqué le drame de Ghaza, ce qui est choquant pour un peuple réputé pour son amour et sa solidarité avec la cause palestinienne. Ils auraient au moins pu faire semblant de s'y intéresser. Certes, je veux voter et contribuer avec ma voie à faire changer les choses, mais je suis déçu par cette compagne »
D'une seule et unique voix des jeunes étudiantes universitaires, rencontrés à l'entrée de la fac centrale, ont déclaré « nous ne voterons pas ! ». Interpellés sur une réaction aussi radicale, nous avons demandé aux jeunes filles les raisons de leur attitude, l'une d'elles, S. H., nous a répondu : « Moi j'écoute plus ou moins Louisa Hanoune, car elle porte le même nom de famille que moi, sinon pour les autres à chaque fois je zappe ». Quant à L. Z., elle nous déclare : « ça fait des années qu'on nous rabâche les oreilles avec les mêmes promesses. J'habite depuis des années avec ma famille dans un bouiboui invivable. Les partis politiques toquent à nos portes pour gagner nos voix. On vote pour eux et au finish rien ne change pour nous, puisque les élus n'acceptent même pas de nous recevoir une fois qu'ils arrivent à leurs fins ».
Une jeune maman occupée à faire ses courses nous dira tout simplement : « Moi, je ne veux pas voter, je n'ai plus confiance en ces baratineurs de première classe, par contre je vais me rendre au bureau de vote pour faire connaître à mon fils le déroulement d'un vote, vu qu'ils étudient ça à l'école »
Les citoyens sont désemparés et perdus face au nombre pléthorique de partis politique un jeune distributeur de dépliants nous confie : « Nous avons été appelés par des copains pour assister à un meeting animé par un parti politique. Bien sûr nous y sommes allés car c'était «payant», et plus j'écoutais, et plus je me rendais compte qu'on nous prend pour des brebis, ils nous parlent de réaliser des choses impossible à concrétiser, que ce soit pour des raisons matérielles ou de compétence. Il nous vendent des rêves sur un monde métaphysique, et nous, nous ne sommes plus preneurs !»
Un homme arborant une belle barbe, signe distinctif des islamistes, abordé nous répondra d'un ton bref : « Je ne vais pas voter, et je ne sais pas pour qui voter. Je n'ai été convaincu par aucun parti politique ».
Le moins que l'on puisse dire de cette campagne c'est qu'elle donne l'air d'avoir été un vaste ratage à qualeques exceptions près.
La parole reviendra néanmoins au peuple via les urnes ce jeudi. Suspense... le compte à rebours a commencé !
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales table sur une participation oscillant entre 40% et 45% lors du scrutin du 29 novembre courant. Mais, à voir la manière atone avec laquelle la campagne a été menée, il est permis de se demander s'il ne s'agit pas là de prévisions quelque peu optimistes.
Dans la foulée, Daho Ould Kablia a indiqué que l'administration a pris toutes les mesures pour faire des élections locales du 29 novembre prochain un « événement particulier qui viendrait conforter et consolider les réformes profondes et radicales ». Bref, le taux de participation prévu par le ministre de l'Intérieur donne l'air d'être un tantinet exagéré au regard de la manière avec laquelle s'est déroulée la campagne électorale, et durant laquelle les candidats et les partis politiques, à quelques très rares exceptions, n'ont pas su capter l'attention du citoyen-électeur.
Intriguée par ce paradoxe, notre rédaction a décidé hier de faire un
« micro trottoir » pour tenter de cerner la pensée générale prévalant, alors que la campagne électorale était en train de vivre ses ultimes moments. Pour info, celle-ci devait s'achever officiellement hier à minuit. M. S. et R. G., deux jeunes chômeurs abordés en plein centre d'Alger adossés à un mur tout bon « hittiste » qui se respecte, nous donnent leur avis quant au vote de ce jeudi : « Voter ' Ah ça, pas question. C'est mon seul jour de vengeance. Et c'est mon unique chance de me payer la tête des élus sortants et des autres candidats qui donnent tous l'air de ne pas valoir mieux. Je ne ferai pas la même erreur deux fois. Je ne donnerai ma voix à personne. Ils ne le méritent pas, tous autant qu'ils sont. Dès qu'ils arrivent à leurs fin, ils nous tournent le dos ».
Poursuivant notre petit tour d'horizon, nous avons interpellé M. N., un quadragénaire en train de contempler les affiches électorales d'un air dubitatif, prié de donner son avis sur les candidats il nous dira : « Je n'arrive toujours pas à me décider. Ils ont tous parlé de régler les problèmes et de nous aider. Néanmoins, ce que je trouve choquant c'est qu'à l'exception de quelques partis politiques, qui représentent une minorité, aucune composante politique n'a évoqué le drame de Ghaza, ce qui est choquant pour un peuple réputé pour son amour et sa solidarité avec la cause palestinienne. Ils auraient au moins pu faire semblant de s'y intéresser. Certes, je veux voter et contribuer avec ma voie à faire changer les choses, mais je suis déçu par cette compagne »
D'une seule et unique voix des jeunes étudiantes universitaires, rencontrés à l'entrée de la fac centrale, ont déclaré « nous ne voterons pas ! ». Interpellés sur une réaction aussi radicale, nous avons demandé aux jeunes filles les raisons de leur attitude, l'une d'elles, S. H., nous a répondu : « Moi j'écoute plus ou moins Louisa Hanoune, car elle porte le même nom de famille que moi, sinon pour les autres à chaque fois je zappe ». Quant à L. Z., elle nous déclare : « ça fait des années qu'on nous rabâche les oreilles avec les mêmes promesses. J'habite depuis des années avec ma famille dans un bouiboui invivable. Les partis politiques toquent à nos portes pour gagner nos voix. On vote pour eux et au finish rien ne change pour nous, puisque les élus n'acceptent même pas de nous recevoir une fois qu'ils arrivent à leurs fins ».
Une jeune maman occupée à faire ses courses nous dira tout simplement : « Moi, je ne veux pas voter, je n'ai plus confiance en ces baratineurs de première classe, par contre je vais me rendre au bureau de vote pour faire connaître à mon fils le déroulement d'un vote, vu qu'ils étudient ça à l'école »
Les citoyens sont désemparés et perdus face au nombre pléthorique de partis politique un jeune distributeur de dépliants nous confie : « Nous avons été appelés par des copains pour assister à un meeting animé par un parti politique. Bien sûr nous y sommes allés car c'était «payant», et plus j'écoutais, et plus je me rendais compte qu'on nous prend pour des brebis, ils nous parlent de réaliser des choses impossible à concrétiser, que ce soit pour des raisons matérielles ou de compétence. Il nous vendent des rêves sur un monde métaphysique, et nous, nous ne sommes plus preneurs !»
Un homme arborant une belle barbe, signe distinctif des islamistes, abordé nous répondra d'un ton bref : « Je ne vais pas voter, et je ne sais pas pour qui voter. Je n'ai été convaincu par aucun parti politique ».
Le moins que l'on puisse dire de cette campagne c'est qu'elle donne l'air d'avoir été un vaste ratage à qualeques exceptions près.
La parole reviendra néanmoins au peuple via les urnes ce jeudi. Suspense... le compte à rebours a commencé !
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