Le rassemblement de nouveau interdit à Oran

Le mardi d'hier ressemblait à celui de la semaine dernière avec un face-à-face tendu entre la cinquantaine de manifestants qui s'étaient rassemblés en cercle pendant plus d'une heure, reprenant en ch?ur les slogans du Hirak, et un service de sécurité renforcé.Des policiers en nombre avaient, comme à l'accoutumée, quadrillé la place du 1er-Novembre. La tension était palpable particulièrement après ce qu'il s'est passé dimanche dernier avec l'intervention violente des uniformes bleus pour disperser la foule des manifestants venus en soutien au jeune Saïd Chetouane. Rappelons qu'il y a eu plusieurs interpellations de hirakistes qui ont été libérés quelques heures plus tard.
Hier, et à l'occasion du mardi estudiantin, une cinquantaine de manifestants entre étudiants et citoyens ont, pendant une heure, scandé les mots d'ordre du Hirak entre prévalence du civil sur le militaire, indépendance de la justice, rejet des élections et dénonciation des services de police et celui des renseignements.
Puis ils ont voulu initier une marche des étudiantes en première ligne qui a vite été interdite par les policiers qui se sont mis sur deux rangées, armés de leurs matraques, pour leur barrer la route.
Aux cris de "Nous sommes des étudiants et non des terroristes", "Silmiya, silmiya, nos demandes sont légitimes" et appelant les policiers à se comporter comme Toufik Hassani, la confrontation entre les deux camps durera une demi-heure avant que les manifestants ne se dispersent.

SAID OUSSAD