Algérie

Le ras-le-bol des travailleurs de l'usine sidérurgique d'El Hadjar ArcelorMittal



Dans un imposant rassemblement qui a regroupé hier matin plus d'un millier de travailleurs au sein du complexe sidérurgique d'El Hadjar, l'assistance tenait à afficher son ras-le- bol face à la position laxiste des responsables d'ArcelorMittal. Pour Madjid Bourai, président du comité de participation, «les pouvoirs publics doivent réagir en engageant un véritable plan d'investissement qui tarde à voir le jour, et les dirigeants d'ArcelorMittal doivent honorer leurs engagements pour l'application des accords collectifs signés en 2008 et 2010».
Devant cette situation «catastrophique», la direction des ressources humaines (DRH) est pointée du doigt par le syndicat suite à l'élaboration du très controversé plan Omega qui vise une compression des effectifs qui ne dit pas son nom par la création d'un centre de mobilité de 300 à 400 ouvriers.
L'assistance en colère accuse les responsables d'ArcelorMittal de vouloir «gagner du temps» et de n'afficher aucune volonté de redressement de la situation. Dans les prochains jours, la situation risque le pourrissement par des débrayages à répétition et des mouvements de protestation d'envergure.
Selon les observateurs, tous les indices sont au rouge, notamment le chiffre de production de l'année 2012 annoncé par la direction du complexe et qui s'élève à 573 520 tonnes d'acier liquide qui couvre moins de 9% des besoins du pays et en légère baisse par rapport à l'exercice précédent.
Ces dernières années, pour faire face aux différents plans de développement, le pays importe près de 6 millions de tonnes de produits en fer et en acier pour une facture annuelle de 7 milliards de dollars. Selon ces mêmes observateurs, en 2001, lorsque les Algériens géraient seuls le complexe d'El Hadjar, la production atteignait les 800 000 tonnes d'acier.
Onze ans après sa privatisation, au début de l'année 2012, le complexe sidérurgique
d'El Hadjar était en situation de faillite. Il avait fallu l'intervention de l'Etat par l'adoption d'un plan de sauvetage de 200 millions d'euros financé par la Banque extérieure d'Algérie. Un gouffre financier pour certains et un effort d'investissement insuffisant pour le syndicat.


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