Algérie

Le ras-le-bol des travailleurs



Le ras-le-bol des travailleurs
Les employés de l'APC, qui en ont assez d'assister, impuissants à la dégradation continue de la situation au sein de leur lieu de travail, sont sortis de leur mutisme. Il a fallu de ce fait sept longs et épuisants mois, pendant lesquels le siège de la mairie d'Azazga a été fermé et mis sous scellé par des habitants des cinq villages, à savoir: Azazga, Hendou, Fliki, Cherfa N Bahloul et Ath Bouadha, pour que les travailleurs en question exigent enfin à leur tour qu'il soit mis fin à ce véritable imbroglio.Pourtant, le siège de la mairie en question a été enfin réouvert par les services de sécurité il y a deux semaines. Mais de quelle ouverture s'agit-il' Les représentants des comités de village en question n'ont pas voulu reculer. Ils restent quotidiennement rassemblés sur place. Le siège de l'APC, depuis qu'il fut réouvert par la police, demeure sous haute tension et ce, en permanence.D'ailleurs, la police veille au grain depuis ladite réouverture. C'est cette pression qui est loin de correspondre à une ambiance sereine de travail, qui n'a pas été acceptée par les travailleurs de l'APC. Ceux-ci ne peuvent de ce fait exercer leur métier en toute tranquillité sans la crainte qu'à tout moment surgisse un retour des affrontements entre les forces antiémeute et les citoyens contestataires. Les travailleurs se sont ainsi exprimés via un communiqué dont une copie a été destinée aux représentants locaux de la presse nationale. Les employés de la mairie d'Azazga y font état de leur inquiétude née du blocage de l'APC et de son fonctionnement.Dans la même déclaration, les concernés soulignent: «Ce qui inquiète le plus est le climat d'insécurité régnant au niveau de l'APC(...).»Le fait que des policiers surveillent constamment le siège de l'APC en question montre si besoin est qu'il y a un climat d'insécurité à l'intérieur et aux alentours de la mairie, explique-t-on. «La présence quotidienne aux alentours du siège de la mairie, d'une part, de la population protestataire et de l'autre, des forces de l'ordre, crée un climat de tension qui peut dégénérer à tout moment», ajoutent les travailleurs de l'APC d'Azazga.Ces derniers et compte tenu de cette situation, font appel à toutes les autorités concernées, à leur tête le wali de Tizi Ouzou, afin d'user de leurs prérogatives pour y remédier. Pour les travailleurs, les autorités doivent mettre en place le climat de sécurité adéquat qui pourrait leur permettre de renouer avec le travail et ce, dans la sérénité et la quiétude, «comme cela est stipulé dans les articles 30 et 37 de l'ordonnance n°06-03 du 15 juillet 2006 portant statut général de la Fonction publique». Il y a lieu de rappeler que le conflit au sein de la commune d'Azazga perdure depuis le 16 septembre 2014, soit sept mois. Les deux parties en litige campent sur leurs positions. D'un côté, la coordination des cinq comités de village exige la dissolution de l'APC et le départ du maire auquel il est reproché un certain nombre de griefs.De l'autre, le maire et ses soutiens qui trouvent que la revendication en question n'est pas justifiée et, d'après eux, elle est loin d'être légitime.Même la commission d'enquête de wilaya, dépêchée par le premier magistrat de la wilaya à Azazga, a lavé le maire et son exécutif de tous les reproches exprimés par les représentants de la coordination des comités de villages.




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