Algérie

Le ras-le-bol des bénéficiaires



"Cela fait sept ans que nous nous sommes inscrits, et l'on attend toujours le début des travaux de construction de nos logements qui sont au nombre de 1 060, un temps d'attente fortement long. Pourquoi tout ce retard injustifié 'Qu'attendent-ils pour que le projet soit réalisé '" Telles sont les interrogations formulées par Samir Gacem, un des souscripteurs au programme AADL-2 lancé en 2013. Samir n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.Ils sont très nombreux, des centaines, voire des milliers, à se plaindre du retard enregistré dans la réception de leurs logements AADL, et selon eux, "les travaux de réalisation doivent être achevés en un espace de temps n'excédant généralement pas les deux ou trois ans", nous déclare Waïl L., président de l'Association des souscripteurs.
Ces derniers, prenant leur mal en patience, énumèrent dans un communiqué adressé particulièrement aux responsables locaux, et dont nous détenons une copie, mille et un soucis dont le plus important demeure le retard cumulé dans l'achèvement des travaux de construction des logements.
Dans leur communiqué récapitulant leurs préoccupations, ces souscripteurs dénoncent ce qu'ils qualifient de "décisions injustes" que l'agence AADL s'apprête à prendre.
Parmi ces décisions, lit-on dans le communiqué, celle qui constitue la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est l'implantation de tous les projets au niveau du pôle urbain Mohamed-Assami, sis au chef-lieu de Wilaya, sans pour autant pendre en considération le choix des souscripteurs dont la plupart ne sont pas de la ville.
Dans leur grande majorité, ils sont originaires de Tolga, de Sidi Okba, de Zeïbet El-Oued, de Sidi Khaaled, d'Ouled Djellel. Confrontés à une telle décision handicapante, se plaignent-ils, les souscripteurs se retrouvent finalement face à un dilemme.
"Ils se voient contraints de choisir entre l'acceptation explicite d'avoir leurs logements dans un lieu qu'ils n'ont pas choisi, ou encore de se désister et voir s'évaporer le rêve de bénéficier d'un toit, après une attente de sept ans", déplore le signataire du communiqué. Et d'ajouter : "Le quota de Tolga initialement estimé à 191 logements a été revu à la baisse, l'AADL compte en construire seulement 60.
À cela vient s'ajouter un autre inconvénient : le projet des 1 000 logements du pôle urbain Mohamed-Assami, que l'agence prévoit de livrer par tranches au plus tard le mois de décembre prochain, se trouve toujours dépourvu de toutes les commodités. Comment sera-t-il possible de procéder à la distribution de ces logements situés en zone manquant d'aménagement et d'infrastructures de base '
Il n'y a même pas d'école primaire pour nos enfants, ou encore de poste de police pour sécuriser les lieux." Le représentant du collectif des souscripteurs affirme qu'à propos des problèmes soulevés, "les services concernés sont déjà au courant de tout, mais jusqu'à maintenant, rien n'a été fait".
"Nous sommes toujours dans l'expectative", a-t-il regretté. Autre souci de taille, conclut M. Waïl L. : "L'agence AADL demande aux souscripteurs de verser deux tranches, voire trois, ce qui relève de l'impossible, sachant que dans leur majorité, ils sont de modestes salariés qui essaient tant bien que mal de joindre les deux bouts."

H. BAHAMMA


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