Algérie

Le rapt des humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis motivé par des considérations politiques Selon un diplomate sahraoui



Le rapt des humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis motivé par des considérations politiques                                    Selon un diplomate sahraoui
Synthèse de Ghada Hamrouche
Le rapt des humanitaires européens, deux Espagnols et une Italienne, dans les camps de réfugiés sahraouis était motivé par des considérations politiques et non financières. C'est ce qu'a annoncé, le représentant du Front Polisario en Espagne, M. Buchraya Beyoun. Selon lui, les ravisseurs, par cet acte-là, voulaient «isoler le peuple sahraoui et le soumettre à la famine et la misère». Dans son entretien accordé à l'agence de presse espagnole (EFE), reprise lundi par l'agence de presse sahraouie (SPS) et relayée par l'agence de presse algérienne (APS), M. Beyoun estime que les auteurs du rapt voulaient «porter atteinte aux Sahraouis et donner l'impression que les camps constituent un danger pour les familles d'accueil, les travailleurs humanitaires et les bénévoles». Le diplomate a en outre exprimé le soulagement et la joie du Front Polisario après la libération des deux Espagnols, Enoa Fernandez et Enrique Gonialons, et de l'Italienne Rossella Uru. M. Beyoun a, par ailleurs, exhorté la communauté internationale à 'uvrer pour une solution pacifique au conflit du Sahara occidental, appelant le gouvernement espagnol à «diriger le processus de paix». Imputant à Paris et à Rabat la responsabilité de l'arrêt des négociations depuis des mois, le représentant du Front Polisario en Espagne a averti qu'à défaut d'une solution pacifique et devant la réduction des aides humanitaires destinées à subvenir aux besoins fondamentaux des Sahraouis, ces derniers «n'auront d'autre choix que la solution armée». Par ailleurs, le Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme et la militante américaine des droits de l'Homme, Kerry Kennedy, fille de l'ancien président américain John F. Kennedy, a fait part hier, dans les colonnes du journal italien il Fatto Quotidiano, de son indignation après l'agression des deux enfants de l'activiste sahraouie Aminatou Haider. Une agression survenue au Maroc le 8 juillet. «Ce qui s'est passé récemment avec ses fils, a déclenché une vague d'indignation en moi, mêlé d'un souci de bien-être et de sécurité pour les enfants de la militante (sahraouie) des droits humains Aminatou Haidar», écrit notamment, la fille du défunt sénateur Robert F. Kennedy. Le 8 Juillet en cours, rapporte l'agence de presse algérienne, (APS), ses enfants, des adolescents, ont été attaqués et battus par des assaillants non identifiés, a rappelé la militante américaine, soulignant que «avec le Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, nous demandons que soit menée une enquête approfondie sur cette agression illégale contre les mineurs» sahraouis. «Ensemble, nous continuerons à soutenir Aminatou dans ses tentatives et efforts pacifiques pour protéger les droits du peuple sahraoui vivant sous occupation marocaine dans le Sahara Occidental», a-t-elle ajouté. «Le Sahara occidental, aussi connu comme la dernière colonie en Afrique, est un territoire occupé par le gouvernement marocain. Les droits de l'Homme du peuple indigène du Sahara occidental- les Sahraouis- sont constamment violés». «La liberté de réunion est refusée à ceux qui luttent pour l'autodétermination», écrit encore Kerry Kennedy. Et de rappeler que Aminatou Haidar, également connue sous le nom de la «Gandhi sahraouie» avait, en 2008, reçu le prix Robert F. Kennedy Human Rights Award. En raison de sa campagne non-violente pour les droits de l'homme, Mme Haidar a été menacée, harcelée, battue, torturée, et même expulsée du Maroc. «Mais ce qui est absolument une première, c'est que ses enfants ont subi des blessures personnelles», a relevé la militante, ajoutant en citant un communiqué du Collectif pour la défense des droits de l'Homme du peuple sahraoui (Codesa), que Hayat Kassimi, 17 ans, et Mohamed Kassimi, 13 ans, ont été agressés alors qu'ils étaient à bord d'un bus les menant d'Agadir, au Maroc, à El Ayoune au Sahara occidental. Selon le Collectif sahraoui, Mohamed a eu une fracture du nez et des lésions sur le visage, sa s'ur a été blessée au visage et reçu des coups sur tout le corps. Les enfants ont été agressés quand les passagers marocains les ont reconnus comme étant ceux de Aminatou Haidar. «Je suis totalement en accord avec Santiago Canton, directeur de - Partners for Human Rights RKF- quand il affirme que les autorités marocaines ont l'obligation de protéger la population sahraouie qui se trouve sous la juridiction du Maroc et ont également l'obligation d'enquêter et de poursuivre les individus pénalement responsables de ces actions», a souligné Kerry Kennedy.


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