Le rapprochement par la coopération agricole

Loin des échanges classiques qui se limitent au volet commercial, la coopération entre les deux parties semble orientée vers les points névralgiques de l'agriculture des deux pays. Il s'agit, en fait, de conjuguer les efforts dans le domaine de la recherche agronomique, la protection des végétaux et la lutte contre la désertification.
Dans le domaine de la recherche, cette coopération sera conduite par les instituts de recherches des deux pays (l'INRA Algérie et l'INRA Maroc). Cette coopération portera principalement sur les études agroécologiques et l'adaptation au changement climatique et à  la sécheresse, les études sur les écosystèmes forestiers et naturels, l'amélioration génétique des espèces végétales et animales, la valorisation des produits et sous-produits de l'agriculture. Au volet relatif à  la circulation de produits agricoles entre les deux pays et la création d'un cadre réglementaire permettant de canaliser les échanges pour en finir avec le fléau de la contrebande, le ministre marocain estime que c'est au niveau des opérateurs que cette coopération peut àªtre lancée et consolidée. C'est le cas de la datte algérienne dont le ministre Akhannouch reconnaît l'engouement du consommateur marocain mais, faut-il le préciser, une grande partie de ce produit traverse les frontières pour atteindre le marché marocain d'une façon illégale par le biais des réseaux de la contrebande.