Algérie

Le rapporteur de l'ONU saisi


Plusieurs membres de l’organisation sont poursuivis en justice et risquent d’être condamnés à des peines lourdes. Et cette situation inquiète sérieusement la LADDH.
Elle affirme avoir saisi officiellement le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme et l’Observatoire international des défenseurs des droits de l’homme pour dénoncer les pressions continues dont font l’objet ses militants.
«Au moins trois militants de la LADDH encourent des peines d’emprisonnement», assure la ligue dans un communiqué rendu public hier.
Il s’agit, selon le même document, de Kamel Eddine Fekhar, membre de la section de la LADDH à Ghardaïa, et de deux autres militants poursuivis dans les wilayas de Laghouat et El Bayadh.
En effet, Kamel Eddine Fekhar doit comparaître aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Ghardaïa. Poursuivi pour «incitation à mettre le feu à une voiture de police en référence aux articles 41, 396 et 396 bis du code pénal», Kamel Eddine Fekhar risque gros.
«La peine encourue par Kamel Eddine Fekhar est la réclusion criminelle à perpétuité», explique la LADDH.
Le militant de Ghardaïa, souligne la même source, est poursuivi pour des faits qui se sont produits le 27 février 2009, quand une voiture de police stationnée devant le commissariat a pris feu.
«La police n’a pu mettre la main sur les éventuels responsables de cet acte. C’est sur la base du témoignage d’un jeune homme, survenu un mois après les faits, que la procédure fut déclenchée. Ce jeune, qui serait connu des services de police, aurait déclaré avoir entendu le principal prévenu dire ‘dans un café’ que c’était lui qui avait mis le feu à la voiture de police sur demande de Fekhar et en contrepartie d’une somme d’argent. Kamel Eddine Fekhar a été mis sous contrôle judiciaire et privé de son passeport», dénonce la LADDH.
Un autre militant, selon la même source, comparaîtra devant le tribunal de Laghouat, le 7 juin prochain. «Il est accusé du délit d’attroupement non armé, agression avec violence sur les agents de la force publique», explique la ligue qui s’interroge sur les raisons de cet acharnement contre des militants, dont «le seul tort est de s’engager en faveur de la défense des droits de l’homme dans leur région».
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