Le rapport sur le développement promet des débats chauds

Une session très attendue dans la mesure où elle intervient dans une conjoncture particulière marquée par des tensions sociales et une crise aigue dans les domaines de l'habitat, de l'emploi, de l'aménagement et de l'urbanisme, pour ne citer que ceux-là. Le wali de Chlef présentera à  l'occasion, devant les élus de l'assemblée, son rapport annuel sur l'état d'exécution des projets dans les différents secteurs. Un large débat s'ensuivra certainement - actualité oblige - et l'on attend avec curiosité la position des représentants de la population vis-à-vis des questions de l'heure et du bilan de l'exécutif de wilaya. En tout cas, certains, comme ils nous l'ont fait savoir en privé, ne comptent pas se suffire des chiffres avancés par l'administration pour juger l'état des lieux. D'après eux, la situation socioéconomique n'est guère reluisante et il va falloir se pencher sérieusement sur les problèmes qui entravent le développement local, malgré les sommes colossales englouties par la wilaya au titre des différents plans de développement. A lui seul, le quinquennat en cours (2010-2014) a bénéficié d'une enveloppe de pas moins de 222 milliards de dinars.
Des sommes aussi importantes avaient été consommées dans le cadre des précédents programmes, mais cela n'a pas changé grand-chose au quotidien des citoyens, de l'avis de tout le monde. Les exemples sont légion et il suffit de faire un tour dans les villes et villages pour constater que cette manne financière n'a pas eu l'effet escompté sur la vie des populations. Dégradation continue du réseau routier, faible couverture en gaz naturel, aggravation du chômage, absence d'investissements productifs et d'activités créatrices d'emplois, autant de points noirs qui caractérisent en effet l'état des lieux.