Le rapport de l'enquête parlementaire sur la pénurie des produits de base subventionnés, dont l'huile de table, sera déposé sur la table du bureau de l'Assemblée populaire nationale «à la fin de la semaine en cours», a indiqué, hier, Youcef Adjissa, vice-président de l' APN.Le travail de la commission est un peu ralenti en raison de la contamination de certains de ses membres par le coronavirus. «L'Assemblée se prononcera au prorata des conclusions dudit rapport», selon la même source. «Elle optera soit pour la tenue d'une séance plénière, soit pour l'audition des
ministres concernés», a fait savoir le même député. L'enquête est menée dans le cadre de ses missions d'investigation par la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification sous l'égide du président de l' APN.
Les investigations qui ont touché aussi bien des producteurs que des distributeurs, sont effectuées par les membres de ladite commission à travers différentes wilayas du pays conjointement avec les directions locales du commerce. Cette initiative émane non pas d'un quelconque groupe parlementaire, mais elle a été ordonnée par le chef de l'état. Les membres de cette commission ont sillonné plusieurs wilayas, notamment frontalières. L'enquête est censée lever le voile sur les failles ayant conduit à la désorganisation du marché. Elle devrait auditionner les acteurs du secteur, notamment les grossistes qui sont un des maillons essentiels de la chaîne d'opérateurs qui contrôlent le marché. Il est d'ores et déjà établi que comme en 2011, ces derniers s'inscrivent en faux contre l'obligation qui leur a été faite par le producteur d'utiliser la facturation. L'absence de contrôle est également pointé du doigt par les consommateurs. Dans le même sillage, le Conseil de la nation a installé le 16 janvier dernier une commission d'enquête parlementaire chargée d'enquêter sur les problèmes de pénurie et de monopole touchant certains produis essentiels de large consommation à travers le pays», lit-on dans le communiqué de la chambre haute. Cette commission tentera de faire la lumière sur «les causes de cette crise, ses instigateurs et les parties qui l'alimentent, et ce, en vue de contrer les manoeuvres et les comportements malveillants répétés des spéculateurs qui participent de leur égoïsme et de leur avidité aux dépens des producteurs et des consommateurs», a ajouté la même source.
La commission d'enquête avait entamé son travail par la mise en place d'un programme d'action à court terme conformément aux mesures légales. Pour rappel, le rapport de la commission d'enquête de l'APN sur la pénurie et la hausse des prix du sucre et de l'huile, qui ont conduit aux émeutes de janvier 2011, n'avait pas apporté de nouveaux éléments. Par ailleurs, toutes les séances des deux chambres du Parlement ont été suspendues en raison de la propagation de Covid-19. Tenus souvent responsables de la hausse des prix et de la tension sur les produits, les spéculateurs encourent, en vertu de loi relative à la lutte contre la spéculation, des peines allant jusqu'à 30 ans de prison et dans certains cas, la perpétuité, voire la peine capitale.
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Posté Le : 24/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BOUFATAH
Source : www.lexpressiondz.com