Algérie

Le ramadhan tire a sa fin



Le ramadhan tire a sa fin
De l'effet combiné de la réduction des heures de travail et des comportements sociaux. Du côté des horaires de travailLa durée légale hebdomadaire du travail est fixée à quarante heures dans les conditions normales. C'est ce que précise l'article 2 de l'ordonnance 97-03 du 11 janvier 1997, qui fixe la durée légale du travail, en ajoutant que cette durée est répartie au minimum sur cinq jours ouvrables.L'article 3 de la même ordonnance, indique que l'aménagement et la répartition des horaires de travail à l'intérieur de la semaine sont déterminés par les conventions ou accords collectifs et qu'ils sont déterminés par voie réglementaire dans le secteur des institutions et administrations publiques. Durant le mois sacré du Ramadan, autant les conventions collectives que la réglementation pour les institutions et administrations publiques réduisent la durée du travail. Les autres opérateurs économiques suivent évidemment par référence et influence de l'environnement.Pour cette saison, la direction générale de la fonction publique et de la réforme administrative a fixé les horaires de travail durant le mois de Ramadan, applicables dans les institutions et les administrations publiques, de 9h00 à 16h00 du dimanche au jeudi, avec un arrangement particulier pour dix wilayas du Sud où les sept heures de travail quotidiennes sont réparties entre 07h30 et 14h30. Le principe de la réduction du temps de travail s'applique également dans la région. En Tunisie, les horaires de travail, dans les administrations publiques, durant le mois de Ramadan, ont été fixés du lundi au jeudi, de 08h00 à 15h00 et de 8h00 à 12h00 pour le vendredi.La particularité en Tunisie tient au fait que l'aménagement des horaires de travail concerne également la période d'été, plus précisément pour les mois de juillet et août. Au Maroc, l'aménagement des horaires de travail de 9h00 à 15h00consacre, comme en Algérie, une réduction d'une heure de présence, pour une durée en temps normal de quarante quatre (44) heures. Le point commun à ces pays est qu'aucune loi ne traite directement de cet aménagement d'horaire, et encore moins de la pratique répandue de libérer le personnel féminin plus tôt pour une fin de journée déjà aménagée.Il peut être estimé que pour une population occupée en Algérie de dix millions et demi de personnes, la réduction du temps de travail serait de 12,5%, à pondérer par les activités industrielles qui pratiquent le travail posté où les équipes sont relayées en deux ou trois équipes et de certaines activités qui pratiquent les heures supplémentaires pour faire face à une demande de biens ou de services particulièrement accrue en cette période de jeûne. Un calcul plus fin devrait également prendre en compte le temps de pause habituelle qui ne peut excéder une heure, dont une demi-heure doit être considérée comme temps de travail dans la détermination de la durée de travail effectif, en temps normal.La réduction des heures de travail pour un même coût induit forcément à une sous-activité et par voie de conséquence un coût à l'unité produite, du bien ou du service, plus élevé. Dans la limite de ce taux de sous-activité, la tolérance s'affirme déjà dans le principe de la réduction réglementée des temps de travail mais également dans la pratique d'un jeûne qui est un symbole de solidarité et de charité à une échelle communautaire.Du côté des comportementsL'impact des comportements est plus difficile à apprécier car leur effet sur les lieux de travail et hors des lieux de travail contribue à la baisse de productivité. En période de jeûne et plus en saison d'été, les heures de sommeil plus rares conduisent à une forme de léthargie qui rajoutée au manque d'énergie, souvent compliquée par la non-satisfaction de certaines dépendances comme le tabac ou le café, réduisent la productivité. Les rares études sur ce sujet estiment que la productivité des travailleurs baisse entre 35% et 50%, la réduction des temps de travail déjà prise en compte.Très souvent les décisions ne sont pas prises et renvoyées après la fin de la période de jeûne, entraînant des retards de procédures ou d'actions pourtant à la vie économique. Les avis sont toutefois mitigés sur l'impact du comportement, car même si la période de jeûne n'est pas favorable à une croissance économique, certains entrepreneurs la considèrent comme une période propice à l'augmentation des ventes, très souvent dans le secteur des industries agro-alimentaires ou à l'application de promotions labellisées ?Spécial Ramadan'. Il reste cependant à déterminer la part de ventes à rattacher à des stocks existants et celles réalisées sur la production de la période de jeûne.Les seules activités où des chiffres plausibles peuvent être exploités sont paradoxalement celles des organisations à niveau d'activité constant ou croissant, parce qu'elles suivent la rentabilité des temps de travail avec des compensations particulières pour l'atteinte des objectifs et des rendements.La mesure des temps de travail et de la réalisation des objectifs reste, de la sorte, le moyen le plus fiable pour apprécier l'utilisation non optimale des capacités de production. Seule cette mesure rationnelle permettrait de considérer si la période de jeûne doit être définie comme un facteur de non-utilisation optimale des capacités, par type d'industrie ou de services.Du côté des autres facteursLes facteurs réducteurs de l'utilisation optimale sont des disfonctionnements au sein de l'entreprise ou dans son environnement qui conduisent à la baisse d'activité et qui interpellent sur l'affectation des charges fixes. Les ruptures d'approvisionnement, les arrêts techniques, les grèves sont des exemples de circonstances qualifiantes pour la non-utilisation optimale des capacités désignée également par sous-activité, expression de l'inadéquation temporaire de l'outil de fabrication d'une entreprise au volume traité au cours d'une période considérée.En réglementation comptable, il est prévu que le coût de production d'un bien ou d'un service soit égal au coût d'acquisition des matières consommées et services utilisés pour cette production augmenté des autres coûts engagés au cours des opérations de production, c'est-à-dire des charges directes et des charges indirectes qui peuvent être raisonnablement rattachées à la production du bien ou du service.Les charges liées à une utilisation non optimale des capacités de production (sous-activité) doivent être exclues lors de la détermination du coût de production d'un actif, une manière de ne pas activer des coûts qui n'ont pas été subis pour les besoins de la production.Il est couvent recommandé de ne prendre en considération que les facteurs dits conjoncturels et non ceux qui sont structurels, ces derniers étant inéluctablement indissociable des coûts. Si le comportement en période de jeûne devait être pris en compte, il faudrait se réjouir qu'il n'est que conjoncturel en non structurel.


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