Le Ramadhan pèse-t-il sur nos footballeurs'

En plus de la canicule qui sévit actuellement un peu partout, nos équipes éprouvent beaucoup de mal à reprendre du service alors que l'effet du mois sacré se fait de plus en plus ressentir.Comme chaque année et notamment au cours de cette période estivale qui coïncide avec une longue trêve, la plupart des clubs du championnat professionnel Mobilis des Ligues 1 et 2, tentent tant bien que mal de gérer au mieux cette phase de repos annuelle en cours. Un trêve d'été qui coïncide toutefois avec le mois sacré du Ramadhan et au cours de laquelle, il est clair que les organismes de l'ensemble des jeûneurs sont parfois soumis à rude épreuve. Pour cause, en plus de la canicule qui sévit actuellement un peu partout, nos équipes de l'élite éprouvent beaucoup de mal à reprendre le chemin des entraînements et peinent souvent dans un registre que beaucoup de nos joueurs locaux considèrent comme une véritable corvée. Pour preuve, quelques ténors seulement ont entamé leur préparation de la prochaine saison sur la pointe des pieds, notamment du côté de la Tunisie, à l'image du MO Béjaïa, la JS Kabylie, pendant que d'autres équipes rechignent à rechausser les crampons pour multiples raisons et toujours les mêmes. Il est clair que les mentalités et surtout le manque de professionnalisme, continuent d'entraver sérieusement la plupart des clubs, au point où cette période de l'année est souvent caractèrisée par des comportements qui reflètent parfaitement et même souvent, ce football national dit de l'élite, mais en réalité, toujours aussi loin des normes.Hormis nos trois actuels représentants engagés en phase des poules de la Ligue des Champions et qui viennent de renouer avec la compétition officielle, à savoir l'ES Sétif, l'USM Alger et le MC El Eulma, aucune manifestation footballistique, même à caractère amical, n'a été proposée aux très nombreux puristes du ballon rond national, notamment pour égayer quelque peu ces longues et chaudes soirées de Ramadhan. Pour preuve, à part la rencontre amicale qui s'est déroulée jeudi soir au stade Omar-Hamadi de Bologhine, entre l'USM Alger et l'USM El Harrach et qui a été suivie par un public nombreux, toujours aussi de spectacle, la plupart des autres stades du pays se distinguent actuellement par un silence pesant, alors que les équipes viennent à peine de reprendre du service, à l'instar du MC Oran, l'ASM Oran, le RC Arba et le CR Belouizdad. Il est vrai que cette période n'est point propice pour taper dans un ballon surtout sous l'effet de la chaleur mais aussi le jeûne pendant le mois sacré. Certains staffs techniques préfèrent donc programmer des séances d'entraînements en nocturne, tandis que d'autres vont au petit rythme même pendant les premiers jours. Aussi, les directions des clubs en concertation avec les entraîneurs ont fini par se remettre à l'évidence de planifier d'abord un premier stage léger pendant le Ramadhan et ensuite un second après la fête de l'Aïd pour charger un peu plus leurs préparations.Toutefois, la prochaine saison profile déjà à l'horizon, d'autant plus que juste après les fêtes de l'Aïd qui coïncideront avec la fin du mois sacré du Ramadhan, tous les clubs des Ligues 1 et 2 n'auront plus que 20 jours seulement de préparation, avant de renouer avec la compétition officielle, prévue pour rappel les 14 et 15 août prochain.Le fait de reprendre les entraînements en rangs souvent dispersés, comme cela est le cas au sein de beaucoup de ténors du championnat professionnel et au sein desquels même certains staffs techniques n'ont pas encore en main, ni une feuille de route, encore moins un effectif au complet, et qui a du mal à se remettre au travail, tout semble tourner au ralenti au sein de notre sport-roi de l'élite.Un calvaire en cours qui se répète chaque été et toujours à cause de ces fâcheuses habitudes qui persistent chaque été.