Algérie

Le Ramadhan de toutes les flambées



Les Algériens avaient espéré vivre cette année un Ramadhan tranquille où la piété et l'abstinence seraient les fins mots. Hélas. Ce n'est pas le cas, et ça n'est certainement ni la première ni la dernière fois où les bourses, petites ou moyennes, subissent une saignée sans égal durant les 11 autres mois de l'année. Ces chocs des prix de la mercuriale assombrissent leurs journées et ternissent leurs soirées. Pourtant, les responsables concernés, avaient promis toutes les dispositions possibles et imaginables pour que les jeûneurs accomplissent ce rite dans la quiétude. Ainsi toutes les garanties prises pour permettre de passer un Ramadhan plutôt clément n'étaient que des promesses.A commencer par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui a déjà promis un «bon approvisionnement» en produits agricoles frais, et le maintien, voire la baisse des prix pratiqués actuellement. La flambée inexplicable des prix des fruits cette première dizaine de mois ne trouvent d'égal que celle des viandes blanches et rouges qui ont attient des chiffres astronomiques.
De mémoire d'Algérien, on ne se souvient d'avoir payé le kilogramme de poulet à 400 DA ni celle de l'ovin à 1 400 DA le kilogramme. C'est à peine croyable. Comment peut-on payer un produit à trois fois son prix avant le Ramadhan ' Les pénuries du pain et du lait ne sont pas en reste. Les longues files qui se forment dès la matinée devant les boulangeries et les magasins d'alimentation générale en témoignent. C'est dire que non seulement les promesses n'ont pas été tenues mais qu'on renoue avec des pratiques que l'on croyait révolues depuis des décennies.
Il n'y a pas que le ministère du Commerce qui n'a pas honoré ses engagements. La promesse d'un Ramadhan clément pour les bourses, portée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens, s'est soldée par un échec dès le premier jour du mois sacré. Cette association s'est avérée incapable de fédérer ses membres autour de cet objectif.
Les fluctuations tangibles continuent à se faire sentir sur la majorité des marchés. Les médias constatent les augmentations, les décrient et continuent à se poser des questions. Les mauvaises habitudes sont là malgré toutes les assurances des pouvoirs publics. L'abondance des récoltes et l'importance des stocks constitués n'y ont rien changé. Les consommateurs, qui ont leur part de responsabilité dans cet état des lieux, sont à nouveau malmenés. Le constat est simple. Le gouvernement ne maîtrise pas le marché. Ce dernier reste manipulé par des mains occultes. Les Algériens qui n'ignorent pas cela, en paieront à nouveau, une note bien salée.
M. N.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)