Le Ramadhan dans toutes ses dimensions

Ramadhan 2010 n’a pas dérogé à la règle qui veut que l’événement soit toujours  vécu dans toutes ses dimensions, festives, commerciales ou mercantiles, culturelles, voire spirituelles.
La deuxième semaine entamée, Annaba  renoue  progressivement avec toutes les traditions qui la démarquent des villes avoisinantes. Ecartelée entre sa vocation commerçante et  celle d’une métropole aux velléités de rayonnement culturel, la Coquette réussit tant bien que mal à préserver son cachet propre où se disputent ses penchants concomitants pour la modernité et pour l’authenticité. Imaginez tous ses espaces confondus investis par cette foule immense. Il en est ainsi pour  la Corniche avec la fameuse balade sacrée des familles qui sortent jusque très tard dans la soirée.
De l’avant port au Cap de garde, c’est le même tableau qui s’offre au regard et est dépeint de mouvements incessants. Le Cours de la Révolution  ne déroge pas aussi aux traditions. «Ses» veillées se perpétuent sans perdre de leur charme. La proximité de toutes les institutions culturelles qui répandent les échos de la musique, ajoute une note de gaieté à cet espace chéri par les Annabis et par les visiteurs. Ici, les affaires aussi vont bien. Les rues commerçantes sont investies, avec à l’esprit, la double perspective de la fête de l’Aïd et la rentrée scolaire, deux événements appréhendés avec la peur au ventre… de la cagnotte insuffisante  pour satisfaire les caprices des enfants. Ramadhan à Annaba, ce sont toutes ces images d’une grande ville qui bouge, et vit au gré de l’animation  ramadhanesque. Il y a également l’autre facette de Annaba durant le Ramadhan, l’affluence exceptionnelle vers les mosquées. Au sortir des «taraouih», c’est la grande foule qui se déploie à travers la ville.