Algérie

LE QUOTIDIEN D'ORAN A 17 ANS



Le QUOTIDIEN D'ORAN a aujourd'hui dix- sept ans. Plutôt que de s'appuyer sur cette particulière opportunité pour en faire un jour de fête, nous lui préférons la réflexion que nous voudrions sensée et qui permette des éclairages sur ce qui nous semble le plus essentiel aujourd'hui pour le journal que nous sommes.

D'abord une certitude, puis une conviction. Un journal, quelle que soit sa face et quels que soient ses fards, n'échappe pas au rythme de la vie générale nationale et partage avec parcimonie les peines et les joies de tous les concitoyens, puisqu'il est de son seul devoir d'en être le fidèle miroir. Credo qu'il voudrait incontournable avec une inaltérable volonté de progrès au bénéfice de tous.

LE QUOTIDIEN D'ORAN a ce superbe atout qui est celui de n'appartenir à personne et qu'il peut se targuer de n'émarger qu'au seul registre de ses lecteurs, avec lesquels il s'applique à vivre en parfaite harmonie. C'est dans cette marche forcée et ardue qu'il retrouve son Algérie prise en étau par des crises multiples et compliquées, sans jamais céder aux chants des sirènes, actrices butées et enfermées dans des calculs de clocher.

Alors, Le QUOTIDIEN D'ORAN a la conviction bien ancrée d'avoir participé finalement avec la majorité de la presse indépendante à la sauvegarde de l'intégrité de l'Algérie et croit dur comme fer qu'il a été avec d'autres un sérieux bouclier contre le tsunami qui tente de balayer toute la rive sud de la Méditerranée. N'étant ni une attribution ni une prérogative, ce rôle, assumé malgré les remontrances et les tirs de barrage des fervents du visage couvert, donne le réconfort et l'assurance d'être dans le juste et dans le vrai. A défaut de lune, de soleil et de châteaux en Espagne, nous aurons au moins la satisfaction provisoire d'avoir épargné à la population les affres d'un sempiternel printemps flou. Nous aurons aussi ce sublime plaisir d'avoir entendu et répété à l'adresse de l'opinion internationale, par ceux-là mêmes que nous semblons perturber et qui nous en veulent à mort, que la presse indépendante algérienne est l'une des plus conséquente du monde.

Il est juste qu'elle le fait souvent, sans galanterie et avec effronterie. Loin de tout complot dont certains nous accréditent trop facilement, cette inélégance est une assurance pour le pays d'abord. Cette garantie a le privilège de nous prémunir des faux avocats aux multiples visages qui s'ingénient aujourd'hui à tomber du ciel. Ce faire-valoir nous réjouit pour la simple raison qu'il met à nu les négatives humeurs de ceux qui brandissent les certitudes d'un bonheur futur qui n'est seulement visible qu'au bout de leur nez.

Mais les certitudes et les convictions, pour nous comme pour les autres, dans un monde en profonde crise, ne suffisent plus. Quand l'acte d'écrire devient de plus en plus conditionné par la vertigineuse révolution de la communication, la nécessité de s'adapter impose une refonte radicale de l'esprit. Sinon, la veule cupidité aux multiples facettes trônera en reine pour nourrir la culture de l'immolation par le feu.

Le QUOTIDIEN D'ORAN ne cesse de le clamer depuis dix-sept ans.


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