Algérie

LE QUOTA DES FEMMES AUX LOCALES, LE BOUQUET ! : Candidates anonymes et sans têtes à Mostaganem



Je ne crois pas que sa moustache politique fait d'elle un homme ou un super élu. Car, je ne vois pas comment une femme qui s'abstienne par peur, d'exposer sa photo sur la fiche électorale, puisse s'impliquer dans les problèmes des quartiers et investir le monde des exclus, des toxicomanes et des jeunes démembrés de la cellule familiale sans escorte sécuritaire alors que l'élu est sensé côtoyer le citoyen !
Quel est le degré de maturité citoyenne d'une candidate qui s'abstient de montrer sa photo à ses électeurs '
Autres temps, autres m'urs : le mandat des communes APC/APW de 2012/2017 sera distingué par une omniprésence féminine bien caractérisée. Ce n'est un secret pour personne et là n'est pas la problématique, encore moins sous un angle sexiste ; la mixité étant en chantier depuis belle lurette pour les observateurs avertis. Néanmoins, de ces femmes qui siègeront à l'auguste tribune populaire pour gérer les soucis communautaires de notre quotidien, une bonne partie pour ne pas dire presque la quasi-totalité parmi elles, appartient à ce genre de femme qui s'empourpre les joues si vous lui adressez la parole, et qui arrive à peine tout juste à prononcer son prénom de fille en public. Qu'en est alors le cas de son aptitude à marteler la table et de gérer les affaires publiques pour briguer une telle charge, elle qui ne dispose pas encore de sa liberté d'user de sa photo d'identité '!

PREUVE DE MANQUE D'EMANCIPATION
Voilà donc la question deux en un : quelle est le degré de citoyenneté et de potentiel d'une femme n'ayant même l'aptitude individuelle d'utiliser sa petite photo d'identité pour le facebook ou sur une liste électorale, pour lui confier la gestion de l'APC ou l'APW ' Ce n'est pas pour dire que les élections locales est un apanage des hommes bien que l'interrogation risque bien sûr de ne pas plaire au sexe fragile. Or, à bien regarder les affiches de listes électorales étalées ça et là pour choisir son élu, l'observateur n'en revient pas : Parmi les dames qui se sont intéressées à cette chose politique, bon nombre de femmes n'a pas osé fournir de photos pour les porter sur les posters électoraux au même titre que leur homologue masculin! Ce qui n'a pas été du reste rejeté par les hautes instances de la République, puisque finalement les affiches sont là, mais au lieu de photos de candidates ce sont des bouquets de fleurs qui y sont apposés ! Ce qui a entrainé cette question ironique par la vox populi : « on vote pour le bouquet de fleurs ou pour la femme » ' Certes, ça apparait plutôt une raillerie. Mais à voir la problématique sous toutes ses formes et sous tous les angles, n'est-il pas là une preuve de manque d'émancipation de la part de ces femmes ' Sinon comment traduire et la disposition et l'aptitude de cette femme à apporter un nouveau souffle dans nos collectivités, alors qu'elle est d'abord dans l'incapacité de convaincre les siens parmi ses tuteurs de père, de mari ou de frères à user de son droit fondamental de se présenter aux élections sous sa vraie identité ' A moins que sa participation sous un profil incomplet et approximatif dans cette course électorale, ne soit autre qu'un procédé de remplissage pour répondre à l'autre politique de quota ! Ce que confirment d'ailleurs d'innombrables affiches politiques partisanes ou indépendantes dans la mesure où l'ensemble des affiches à travers la wilaya de Mostaganem a accordé aux candidates les dernières places hormis deux ou trois formations qui ont agrémenté avec, à partir de la troisième place. Du reste, ces femmes n'ont eu ,dans aucune commune, ni sur les listes pour l'APW, le privilège de figurer au pôle position. Ce qui semble de toutes les façons une condition normale quand la majorité de ces femmes candidates a dû d'abord demander l'autorisation de toute la smala pour ce faire ! Ce qui explique à bien des égards tout le malheur de bien de formations politiques à trouver candidates quitte à payer des dossiers sans photos pour arriver au quorum féminin exigé par la République ! Ainsi, c'est encore à bien se demander l'utilité d'une classe de femmes sans émancipation et sans mot à dire dans sa vie privé, dans cette aventure électorale pour la gestion des collectivités. Mais bon, bon gré mal gré leurs position différée au bas des listes, la consolation de ces femmes risque bel et bien d'être redoutable au lendemain du 29 novembre lorsque bien des hommes avec des moustaches se verront décaler pour honorer et se plier au quorum dicté d'en haut, le quota féminin ! Reste, donc, juste à leur conseiller de jeter le chewing-gum avant de siéger à l'anglaise ou vous préférez à la turque '


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