Algérie

Le quatuor revient après une absence de cinq ans : Les flamaure dans l'air du temps



Car, aujourd’hui, ils collent avec ce dernier album à l’actualité mondiale et la société contemporaine avec ses situations et ses acquis. Même quelque peu perdus, à l’image de ce respect et de cette gratitude qui n’est plus à son fort, à présent, pour les parents et leurs sacrifices. De très belles mélodies qui ponctuent ce très bel opus sorti le mois dernier sur les étals des disquaires. Et comment ne pas être sensibles à ces paroles qui vont droit au cœur, de cette belle chanson inaugurale de l’album : «Rabîne s’na ou mazal,» (40 ans de vie commune et ce n’est pas encore fini) ;  en hommage à cette entente parfaite et respectueuse entre les parents que la mariage de raison a fait apprendre à s’aimer. Et puis cette belle dédicace à l’amour maternel avec «Entia Rouh» (mon âme, c’est toi) ou encore «Chkoun dari biha» (qui  en a cure ')… Des textes en somme bien travaillés sur des musiques arrangées avec tact et professionnalisme. Un judicieux cocktail de notes musicales à la fois locales et diversifiées, puisées dans le vaste patrimoine national qui est le nôtre et harmonisées avec des musiques de par le monde, qui accrochent parce qu’elles répondent au goût du jour. Attendrissante poésie mêlée à une inspiration de l’heure qui demeure la préoccupation humanitaire. «S’ghira» (toute jeune et frêle) qui a donné son titre à cet album de 10 chansons. Aussi belles les unes que les autres d’ailleurs. Du bel ouvrage qui  délasse mais n’en fait pas moins réfléchir. Il s’agit, dans ce morceau choisi, d’une orpheline de Baghdad qui se retrouve, du jour au lendemain, sans famille, sans repères et presque sans pays. Omar, Zak, Yahia et Farid unissent leur génie de compositeurs, avec pour chacun le rôle qui lui échoit, pour raconter les affres de la guerre, cette bêtise de l’homme, dont les conséquence se retournent fatalement contre lui.Avec l’amour, les Flamaure jonglent à loisir, entre «Nedjma», «Tmenit»… des textes qui, même écrits il y a des années, restent encore au goût du jour. Mais est-ce que seulement les amours vieillissent 'A «Nessrine», c’est d’un tout amour qu’il s’agit, celui dont sont privés les enfants abandonnés, nés sous x, qui vivent sans famille. Ce sont là les déboires de Nessrine, devenue une belle et grande jeune fille, épanouie dans un foyer d’accueil, à vie.Omar  écrit aussi sur le pays, dans de grandes descriptions sur ses atouts et ses  merveilles naturelles dans «S’lami» avant de s’adonner à l’errance dans «Rahal». Ce sont les titres accrocheurs de ce groupe qui n’a rien perdu de sa superbe depuis sa création, il y a près d’une vingtaine d’années et surtout avec une éclipse de cinq années. Pendant lesquelles le quatuor s’est occupé à peaufiner son travail artistique comme il l’a déjà fait avec les trois premiers albums. Et ce quatrième ne déroge pas à cette règle de professionnalisme, de maturité. Bravo les gars !


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