Algérie

Le Quartette propose un accord final fin 2012



Le Quartette propose un accord final fin 2012
Les deux parties se rencontreraient une première fois dans un mois pour établir «un calendrier et une méthode de négociations», selon cette déclaration publiée moins de quatre heures après le dépôt d’une demande d’adhésion d’un Etat de Palestine à l’ONU. L’engagement d’aboutir à un accord définitif fin 2012 «au plus tard» serait pris lors de cette même réunion «préparatoire», selon le texte de la déclaration transmis à la presse par l’ONU. Le Quartette demande aux parties de présenter «des propositions complètes d’ici trois mois sur la sécurité et le territoire (la question des frontières), et d’avoir fait des progrès substantiels en six mois».Une conférence internationale aura lieu à Moscou pour évaluer l’avancée des discussions «au moment qui conviendra». Une conférence des donateurs pour la Palestine aurait également lieu, à une date non précisée. La déclaration ne se contente pas d’appeler les parties à «s’asseoir autour d’une table», s’est félicité le représentant du Quartette Tony Blair. L’adoption d’une déclaration du Quartette sur ce dossier était attendue depuis des semaines. De sources diplomatiques, la Russie la bloquait encore jeudi soir. La décision finale de publier le communiqué a été prise lors d’une réunion entre le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Mme Ashton a indiqué que «les parties sont informées de la déclaration et de ses éléments». «Le moment est, plus que jamais, venu de résoudre ce conflit», a-t-elle affirmé. «C’est le moment parce qu’Israël s’inquiète pour sa sécurité, parce que le peuple de Palestine a attendu longtemps son pays.» C’est aux parties de «prendre les prochaines mesures importantes», a dit de son côté la secrétaire d’Etat américaine, Mme Clinton, et de «tirer profit de cette opportunité de retourner au dialogue». Le ministre allemand, Guido Westerwelle, a espéré pour sa part que la mise en place d’un calendrier précis pourrait permettre de «dépasser le blocage des négociations au Proche-Orient». Il était «très important», a-t-il ajouté, que la publication d’une déclaration intervienne «immédiatement après les discours» du président   palestinien, Mahmoud Abbas, et du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et que le Quartette prenne l’initiative «dans cette phase très sensible». Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a affirmé vendredi qu’il était prêt à reprendre des négociations avec Israël sur la base des lignes de 1967 avec un gel de la colonisation israélienne, dans un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, exposant les motivations de la demande d’adhésion d’un Etat de Palestine à l’ONU. Tel-Aviv réservé De son côté, le négociateur palestinien, Saëb Erakat, a appelé le même Israël à «saisir l’occasion offerte par le Quartette» pour le Proche-Orient de reprendre des négociations de paix, l’exhortant à geler la colonisation. «Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités en vertu de la Feuille de route (plan international du Quartette, ndlr) et du droit international, mais Israël doit prendre les siennes et arrêter la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est», a déclaré à l’AFP S. Erakat. «La direction palestinienne étudiera le communiqué du Quartette» (Cisjordanie), a-t-il indiqué, peu avant le départ de la délégation palestinienne de New York. «Nous espérons qu’Israël saisira l’occasion offerte par le Quartette», a-t-il dit. Pour Israël, le calendrier de négociations avancé par le Quartette pour parvenir à un accord de paix israélo-palestinien avant la fin   2012 «n’est pas sacré». C’est ce qu’a déclaré hier le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon. «L’important dans la prise de position du Quartette c’est qu’il ne pose pas de conditions à la reprise des négociations concernant la colonisation et les frontières (...) Mais le calendrier d’application n’est pas sacré», a-t-il indiqué à la radio publique israélienne. Tout va dépendre, selon lui, d’une acceptation par les Palestiniens d’«une reprise des négociations sans condition préalable et sans menace d’actions unilatérales», en allusion à la démarche à l’ONU en vue de l’adhésion d’un Etat de la Palestine. «Aussi longtemps que les Palestiniens ne viennent pas à la table de   négociations, on ne pourra pas avancer», a averti Danny Ayalon, membre du parti nationaliste Israël Beiteinou.A son tour, le ministre de l’Environnement, Gilad Erdan, du parti Likoud du chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu, a exprimé des doutes sur une   reprise des négociations. «Je ne crois guère à une reprise des négociations, bien que le Premier ministre fasse l’impossible pour y parvenir», a-t-il assuré à la radio. «Il est hors de question que le Premier ministre accepte avant toute négociation la création d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 et un gel de la colonisation», a-t-il souligné. Officiellement, Israël «étudie» la proposition du Quartette de reprendre les négociations de paix avec les Palestiniens, a indiqué vendredi un responsable israélien.
 


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