Algérie

Le quantitatif prend le pas sur le qualitatif



Difficulté - Presque dix ans après le lancement des programmes de réforme de l'Ecole algérienne, le problème de surcharge des classes dans certaines wilayas du pays demeure un véritable casse-tête.
Le ministre de l'Education nationale Abdelatif Baba Ahmed, a reconnu qu'il existe une surcharge des classes qui touche 10 wilayas dont Alger. Selon lui, cette surcharge n'est pas importante vu qu'elle ne concerne que 10 wilayas et uniquement les lycées. Il estime que ce problème est engendré par le passage de deux groupes d'élèves, c'est-à-dire, ceux qui ont achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau système, mais aussi par la non-réception de projets de réalisation des établissements de l'enseignement secondaire et moyen dans les wilayas concernées.
Par ailleurs, le ministre qui se veut rassurant à l'égard des parents d'élèves et des syndicats des enseignants, a promis des solutions pour faire face au problème de la surcharge des classes. Mais d'après certains observateurs, le problème ne touche pas seulement les lycées puisqu'il est signalé même dans les écoles primaires. Le nombre d'élèves se situe par conséquent entre 40 et 45 élèves par classe dans plusieurs wilayas.
Ce qui veut dire qu'on est loin des normes et la tâche devient très difficile pour les enseignants et plus pénible aux élèves pour assimiler les cours. Méziane Meriane, président du Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a contredit, dans l'une de ses sorties médiatiques, les propos du ministre sur le nombre des wilayas souffrant de ce problème.
Selon le syndicaliste cette surcharge des classes est attendue depuis quelques années, ce qui fait qu'il y a un manque de planification car le dossier devait être traité bien avant. Comme il s'est interrogé sur les retards dans les travaux de réalisation des lycées qui ont été lancés depuis quelques années dans 35 wilayas. D'ailleurs, d'après lui, ce dernier chiffre est le nombre des wilayas qui sont concernées par la surcharge, et non pas 10 comme l'a annoncé le ministre de l'Education.
Mais malgré les explications de ce dernier sur les causes engendrant cette situation pas du tout reluisante, beaucoup d'élèves, parents d'élèves, enseignants et syndicalistes s'inquiètent déjà et sont alarmistes. Bref, c'est un mauvais départ pour de nombreux écoliers qui vivent cette situation. Heureusement que le problème n'est pas national.
Dans la wilaya de Tizi Ouzou par exemple, il y a des classes primaires qui ont été fermées ces deux dernières années à cause du manque d'élèves. Il y a des classes qui n'accueillent pas plus de 20 élèves, comme nous l'affirme la petite fille Hanane inscrite à l'école primaire Mohamed-Saïd-Kasmi dans la commune de Makouda (Tizi Ouzou). «Nous sommes 15 élèves seulement dans la classe», dit-elle.
Mais ailleurs des élèves sont entassés à 45 ou 50 dans une salle. Les parents de ces derniers n'essayent pas de comprendre le pourquoi d'un tel phénomène, ce qu'ils veulent ce sont des solutions concrètes.


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