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Le Qatar veut être un gros investisseur en Algérie Hydrocarbures, mines, télécom, agriculture'.



L'Algérie et le Qatar projettent de construire en partenariat à Oued Keberit, à 70 km de Souk Ahras, un complexe d'engrais phosphatés, a annoncé jeudi le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi.
L'Algérie ambitionne de devenir un pôle mondial d'exportation de fertilisants, notamment avec la levée cette année de la taxe anti-dumping imposée par l'Union européenne sur les exportations de Fertial, une joint-venture entre le groupe algérien Asmidal et le leader espagnol en la matière Villar Mir.
Le projet du complexe de Oued Keberit, en cours d'examen par les ministères de l'Energie des deux pays, devrait produire des engrais phosphatés et azotés, a précisé M.Yousfi à l'APS, à l'issue de ses entretiens avec son homologue qatari, Mohamed Ben Salah Al Sada, qui vient d'achever une visite de travail à Alger. «Nous avons de grands complexes que nous voulons construire à Oued Keberit et à Souk Ahras pour transformer les phosphates en engrais phosphatés et azotés», a-t-il ajouté. Les investissements qataris en Algérie concernent également le secteur des hydrocarbures.
M. Yousfi a examiné avec son homologue qatari un partenariat dans l'amont pétrolier, plus exactement dans l'exploration. L'Algérie et le Qatar, grands pays gaziers, veulent aussi asseoir un partenariat dans la pétrochimie dont plusieurs projets seront examinés, prochainement, par les deux parties, qui discutent également de possibilités de partenariat dans le transport maritime des hydrocarbures, a précisé M. Yousfi. La zone industrielle de Bellara, qui va accueillir le prochain complexe sidérurgique de 5 millions de tonnes/an, sera dotée d'une centrale électrique réalisée en partenariat avec les Qataris. Le délai de réalisation de ce complexe est de 24 ou 30 mois. Cette usine fabriquera notamment de l'acier plat et des aciers spéciaux.

L'Algérie, «une mine d'or» pour les Qataris
Dans le domaine des mines, les discussions avancent sur l'exploitation en association avec des Qataris des gisements d'or en Algérie, a indiqué le ministre, sans plus de détails sur ce projet. Qatar Mining a été évoqué par des sources à Alger comme futur repreneur de la mine de Tirek-Amesmessa, située dans la riche région aurifère du Hoggar (wilaya de Tamanrasset).
Actuellement, cette mine fonctionne au ralenti après le retrait de GMA ressources, le partenaire australien de Sonatrach dans ce projet. Toujours dans le secteur minier, les hommes d'affaires qataris sont également intéressés par les mines de plomb, de zinc, de la baryte et de bentonite, des substances utilisées dans l'industrie pétrolière, a révélé M. Yousfi.
Une équipe technique qatarie est attendue prochainement à Alger pour poursuivre les discussions sur des projets déjà approuvés dans l'agriculture, l'industrie, la pétrochimie, les engrais et l'exploration pétrolière et gazière, précise de son côté à l'APS M. Al Sada.
M. Yousfi se déplacera suite à ces discussions à Doha pour peaufiner ce qui a été convenu, en prévision de la visite en Algérie la première quinzaine de décembre de l'émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, qui devrait être sanctionnée par la signature de sept accords de partenariat, ajoute
M. Al Sada. Les autorités des deux pays se sont également mises d'accord sur la répartition du capital dans les sociétés mixtes qui vont être créées.

Après Nedjma, Qtel s'intéresse à l'Internet
Par ailleurs, les investisseurs qataris s'intéressent au secteur des télécommunications en Algérie. Le développement des technologies modernes notamment dans les régions du sud était, jeudi, au centre des discussions entre le ministre de l'industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Chérif Rahmani et le président du conseil d'administration de la société de télécommunications qatarie «Qtel», cheikh Abdallah Ben Hamad Ben Saoud al-Thani.
Le principal objectif du secteur est la répartition de l'investissement dans le domaine des technologies modernes et de la création de façon équilibrée sur tout le territoire algérien, notamment dans les régions du sud, en collaboration avec les sociétés qataries, notamment Qtel, a déclaré M.Rahmani.
De son côté, Ben Saoud al-Thani a fait part des ambitions de sa société de se déployer dans le sud algérien et de soutenir les projets Internet et d'autres projets d'investissement. Sur l'augmentation dernièrement de la part de Qtel dans le groupe koweïtien Wataniya télécom de 52,2% à 92,1%, le responsable a souligné que sa société a préféré augmenter sa part dans le même groupe au lieu d'aller à un autre, ajoutant que «les télécom sont un domaine dynamique qui requiert la prise de décisions rapides».
Le responsable qatari a exprimé l'ambition de voir l'opérateur de téléphonie mobile Nedjma devenir l'une des grandes sociétés en Algérie en offrant des prestations de qualité, d'autant qu'il vise l'accès à la troisième génération avec les technologies de pointe. Qtel, dont le siège se trouve à Doha, est une société de télécommunications internationale présente dans le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et le sud-est asiatique.


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