Le Qatar veut « combattre la judaïsation » de la ville sainte

Le Qatar demande à l'ONU d'enquêter sur « sur toutes les mesures prises par Israël à El Qods depuis son occupation en 1967 » pour effacer le caractère arabo-islamique de la ville. « Que les gouvernements en Occident (...) sachent que l'opinion publique arabe s'est réveillée et n'acceptera pas moins qu'une paix juste fondée sur les droits légitimes du peuple palestinien » dont le droit à un Etat indépendant avec El Qods-est comme capitale, avertit l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, à l'ouverture à Doha, de la conférence internationale sur la ville sainte à laquelle participent plus de 350 personnalités arabes et étrangères et des représentants des trois religions monothéistes, dont une délégation du mouvement juif antisioniste Neturei Karta. Selon l'émir du Qatar, « les pays du printemps arabe dont les peuples ne supportent plus l'injustice chez eux, n'accepteront plus l'occupation d'El Qods par Israël ». « Les mesures d'annexion (...) sont nulles et non avenues. El Qods-est est la capitale éternelle de la Palestine », affirme le président palestinien Mahmoud Abbas, appelant les Arabes et les musulmans à se rendre à Al Qods pour marquer leur condamnation de l'intensification de la Judaïsation de la ville par l'occupant israélien et pour dénoncer les fouilles archéologiques effectuées par les Iraéliens dans la ville sainte, « comme une tentative d'effacer toutes les traces d'histoire chrétienne et musulmane, afin de les remplacer par des légendes pour construire un temple sur les ruines des mosquées ». Alors que les travaux de cette conférence, qui se tient conformément aux recommandations issues du sommet arabe tenu en 2010 à Syrte, Israël accentue la colonisation et la judaïsation des territoires occupés. Un acte que le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, condamne avec la dernière énergie. Dans une allocution d'ouverture de la conférence, lue par le coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, il a souligné que ces activités « sapent les efforts de paix en vue d'une solution de deux Etats et violent les déclarations du quartette international pour le Proche-Orient ».