Le Qatar a-t-il une chance '

La FIFA a mis en exergue «les atouts en termes de stades et d’infrastructures d’accueil des équipes et des supporters, des USA, du Japon et de la Corée du Sud» et parle de «réserves beaucoup plus nombreuses quant à la candidature du Qatar», mettant l’accent sur «le défi opérationnel et logistique» de cet émirat. Le défi des infrastructures, disposer de 12 stades d’une capacité d’au moins 40 000 places et d’une autre de 80 000 places, pour la finale, est dans les cordes du Qatar qui dispose de 12 ans, à partir de 2010, pour se mettre aux normes. Les dirigeants qataris se sont engagés, par ailleurs, à construire des stades ultra fonctionnels avec climatisation. La (petite) taille du pays, le nombre de ses habitants (1 million), sa situation géographique, le fait qu’il n’a jamais organisé une Coupe du monde, contrairement aux Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud, le fait qu’il soit un pays arabe et musulman… tous ces paramètres participent à son exclusion de la course, même si le pays offre de belles opportunités de faire du business, comme il plaît à la FIFA. Le Qatar est un marché juteux pour ceux qui tiennent les cordons de la bourse de la FIFA. Mais, pour des considérations éloignées du sujet, aucun pays arabe n’est prêt à se voir confier l’organisation d’une telle compétition. La FIFA, qui clame sur tous les toits que ses décisions ne sont conditionnées par aucun motif autre que ceux liés à l’aspect sportif et technique, ne trompe plus personne. Le Qatar n’a aucune illusion à se faire sur le sort que le comité exécutif de la FIFA réservera à sa candidature pour 2022.
Les prestigieux ambassadeurs de sa candidature, Zineddine Zidane, Pep Guardiola et tous les autres ne changeront rien à un match joué d’avance… dans les coulisses de la FIFA.