Produit par l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel), avec le soutien du ministère de la Culture et du Fdatic, le long métrage de fiction Le Puits de Lotfi Bouchouchi a été projeté pour la presse hier matin et devait l'être en soirée en avant-première à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth). Le Puits plante le décor, durant l'année 1960, dans un petit village isolé et assiégé par des soldats de l'armée française, qui suspectent les habitants de cacher des moudjahidine ayant décimé un commando français.A part deux vieux sages, il ne reste dans le village que les femmes et les enfants, qui sont confrontés à la soif, car ils ne peuvent ni utiliser le puits ni quitter le village. Face à cette situation insoutenable, les villageois ne se résignent pas. Du moins, pas au départ. Ils attendent, prient et espèrent. De l'autre côté, les soldats ne renoncent pas. Ils veulent à tout prix retrouver les leurs. Placés dans l'attente et épuisés physiquement en raison de la soif, les villageois prennent la décision d'affronter en face leur réalité et de choisir de vivre, même si pour cela il faut aller vers la mort. Si les personnages sont nuancés, et le jeu des comédiens, notamment celui de Nadia Kaci, était très bien, le discours manque souvent d'efficacité. La construction du film est également quelque peu surprenante parce que Le Puits commence par une sorte de flashforward où on voit une mère et ses enfants souffrir et attendre que leur calvaire prenne fin, puis on remonte le temps, sans transition ni nuance, pour nous retrouver du côté des soldats français qui essaient de soutirer des informations sur le commando disparu à un jeune moudjahid et qui pratiquent sur lui la torture afin qu'il parle.On retourne ensuite à la situation initiale, à cette attente interminable. Durant le débat qui a suivi la projection (et qui a réuni le réalisateur et les comédiens Laurent Maurel, Nadia Kaci et Layla Metssitane), Lotfi Bouchouchi, dont Le Puits est le premier long métrage, a signalé que son film aura d'abord une vie dans les festivals, et sortira en salle le premier ou le deuxième trimestre 2015.R. C.
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Posté Le : 21/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rubrique Culturelle
Source : www.liberte-algerie.com