Le public se fait désirer 4ème édition du salon du livre

Le changement de lieu du salon du livre n'a pas eu d'incidence sur l'affluence du public qui se fait toujours désirer. «Pour un week-end, les allées du salon n'ont pas été prises d'assaut.
C'est dommage, d'autant plus que les exposants et maisons d'édition n'ont pas lésiné en matière de nouveautés. Ailleurs et durant les jours fériés, le salon grouille», dira, non sans une certaine déception, un représentant d'une grande maison d'édition d'Alger.
«La défection du grand public n'a rien à voir avec la médiatisation de l'évènement qui est désormais connu d'autant plus qu'il coïncide avec la commémoration des massacres du 8 Mai 1945. En l'implantant à côté du stade et de la gare routière, les organisateurs ont davantage voulu rapprocher la manifestation du grand public déclarant forfait, une fois de plus. Un tel problème n'arrange pas les affaires des exposants ne rentrant pas dans leurs frais.
Le manque à gagner est une fois de plus important.Il faut dire que nos derniers passages à Constantine et Khenchela ont été plus que fructueux. Avec deux universités comptant plus de 57 000 étudiants, Sétif doit en principe être un fief du livre et de lecteurs. Les étudiants des filières littéraires et des langues s'inscrivent bizarrement aux abonnés absents. Un travail titanesque attend les enseignants des différents paliers devant inciter leurs élèves à la lecture, le meilleur aliment de l'esprit», précise un autre, n'ayant pas manqué de mettre le doigt sur la climatisation faisant défaut au chapiteau exposé à la canicule qui s'installe à Ain Fouara. Il dira : «Dresser un tel chapiteau sans penser à sa climatisation en cette période caniculaire est une autre aberration.»
Approchés pour connaître leurs opinions, certains visiteurs s'expliquent mal la défection du public, critiquent ouvertement certains exposants ne proposant que d'anciens ouvrages. «Qu'on le veuille ou non, une telle manifestation ne bénéficie toujours pas de la médiatisation appropriée. Ce paramètre n'est pas la seule cause du forfait du public notamment les familles plus préoccupées sans nul doute par les examens de fin d'année. Même si cet alibi n'est pas une raison suffisante pour tourner le dos à une telle manifestation, ce point tient tout de même la route. Des exposants qui continuent à proposer des produits déjà vus, ne sont pas exempts de tout reproche. Ce salon qui n'est certes pas classé ne doit pas non plus être le lieu de liquidation d'anciens stocks .Nous parlons en connaissance de cause», diront de nombreux visiteurs rencontrés durant le week-end marqué par une timide affluence.