Le PT proche de la participation à la présidentielle

Le Parti des travailleurs (PT) se rapproche d'une participation à l'élection présidentielle d'avril prochain, dont le corps électoral est officiellement convoqué depuis vendredi. Si la position officielle du parti devrait être communiquée aujourd'hui à l'issue de la réunion de son comité central, en session ordinaire depuis hier à Zéralda, il ne fait plus de doute cependant qu'au vu de l'intervention de Louisa Hanoune à cette occasion, que le Parti des travailleurs soit parti pour une participation au scrutin présidentiel.«Le PT ne peut rester spectateur», a indiqué la secrétaire générale du parti dans le rapport politique qu'elle a lu devant les membres du comité central du PT. «Après discussion, nous trancherons en fonction de la motion du congrès et en se référant aux orientations des délégués, ainsi qu'en application des assemblées générales des militants», a déclaré la première responsable du parti. Mais en avançant dans la présentation et l'explication des enjeux liés à ce rendez-vous électoral, Louisa Hanoune a fini par dévoilerl'approche que se fait le PT sur cette question cruciale. Elle dira, dans ce sens, que la question de participer ou pas à cette élection présidentielle «ne se fera pas sur des bases électoralistes mais par rapport aux défis qui doivent être relevés». Estimant que la joute électorale va se dérouler dans un climat tendu, compte tenu de la situation régionale, mais surtout des «interventions américaines dans les affaires des pays», Mme Hanoune défend le fait que «ce rendez-vous ne peut pas concerner d'autres que les Algériens».Elle annonce, à cet effet, que «le PT s'engage à empêcher que desinterventions étrangères entachent la prochaine élection», afin dedéstabiliser le pays.Et dans l'objectif d'immuniser le pays, Louisa Hanoune ne cessera de réclamer «de la transparence, en présentant des garanties à même de permettre au citoyen de reprendre confiance en un scrutin libre», clamant, haut et fort, que «rien ne saurait être au dessus des intérêts de la nation». Raison pour elle d'exprimer son inquiétude suite à la persistance de la colère sociale, perceptible dansdivers secteurs d'activités, citant particulièrement la santé, l'éducation, l'enseignement supérieur...Mais plus que les mouvements sociaux, c'est la situation que vit Ghardaïa depuis fin décembre qui fait peur à la chef du PT. Relevant que ce qui s'y passe « est un très fort signal d'alarme», elle soutient que «cette situation peut être exploitée par des cercles occultes pour porter atteinte à l'unité de la nation». Surtout, dira-t-elle, que des «aventuriers, à l'exemple du MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie) offrent leurs services à des forces extérieures, entre les USA, l'UE, Israël».M. Hanoune évoque, à ce sujet, «la jonction entre le MAK et quelques habitants de Ghardaïa, qui ?uvrent pour une ingérence étrangère». Elle s'en inquiète même de voir les forces occultes réaliser à Ghardaïa ce qui n'a pas été réussi en Kabylie en 2001.A. Y.