Algérie

Le PT espère une "détente" politique



Le PT espère une
Le Parti des travailleurs se félicite de la libération du général à la retraite, Hocine Benhadid, et relève que cette décision "bien tardive" démontre à quel point son incarcération était "infondée". La requalification par le juge des éléments du dossier ayant, de ce fait, rendu sa détention "illégale". Le Parti des travailleurs, qui exprimait son "très grand soulagement" dans un communiqué rendu, hier, public, espère par la même occasion que "ce dénouement positif sera élargi aux autres officiers supérieurs poursuivis, qu'ils soient incarcérés ou en liberté, car il y va de l'honneur de l'ANP et, donc, de la crédibilité de l'Etat". Le parti de Louisa Hanoune ne le cite pas nommément, mais il est clair qu'il fait surtout référence à l'ex-chef de la lutte antiterroriste dans les services de renseignements algériens (ex-DRS), le général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Aït Ouarabi, depuis presque une année en prison.Abordant cette "nouvelle" sous un aspect plus général, le PT espère également que "la libération du général Benhadid amorce une détente politique par le bannissement de l'arbitraire et de l'injustice et la confirmation du respect des droits démocratiques tels qu'énoncés dans la Constitution". Le recours du Parti des travailleurs au terme "détente" n'est surtout pas anodin.Ce concept politique inventé pendant la guerre froide, pour désigner le "relâchement des tensions" entre le bloc soviétique de Khrouchtchev et les Etats-Unis d'Amérique de Kennedy, peut trouver entièrement son sens, aujourd'hui, en Algérie. Par "détente" politique, le PT espère, certainement, voir les luttes et affrontements claniques au sommet de l'Etat se calmer, et, donc, leurs répercussions négatives sur le domaine des libertés cesser.Car du point de vue de la loi, le parti de Louisa Hanoune considère que "rien ne justifiait l'arrestation ni ne saurait justifier le maintien en prison des responsables de KBC, Mehdi Benaïssa et Ryad Hartouf, pour délit de presse, alors que la Constitution l'a aboli". Aussi, le cas de Mme Nora Nedjaï, artiste et sous-directrice au ministère de la Culture, dont le PT dénonce "la décision de fin de fonction signée par le ministre de la Culture". Une mesure jugée "illégale", puisque "la procédure judiciaire est toujours en cours alors qu'en réalité, elle n'a même pas commis une faute professionnelle", est-il noté dans le communiqué. Pour le Parti des travailleurs, "cette décision infâme et honteuse de fin de fonction, ainsi que les atteintes répétées aux libertés en violation de la Constitution sont un facteur supplémentaire d'aggravation de la crise sans précédent qui secoue notre pays et qui lamine davantage son immunité déjà très fragilisée".Une raison pour laquelle, le PT saisit l'occasion du "54e anniversaire de l'Indépendance" pour s'adresser au "président de la République" afin qu'"il ordonne l'arrêt de cette dérive indigne de notre pays, du sacrifice de nos martyrs et de la Révolution algérienne".Mehdi Mehenni


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