Le Parti des travailleurs revient à la charge et sévèrement. Dans un communiqué rendu public hier, la formation de Louisa Hanoune a longuement commenté l'actualité politique nationale en s'inquiètant de "la détérioration alarmante et continue de la situation sociale", engendrée par la crise sanitaire mondiale. "Pour la deuxième année consécutive, cette crise sanitaire a causé la paralysie des activités économiques, la destruction de millions d'emplois et le non-versement de salaires dans de nombreuses entreprises publiques et privées", note le parti. Dans le même ordre d'idées, il déplore, en outre, une "hausse infernale des prix des biens de large consommation (denrées alimentaires...), mais aussi des matériaux de construction à cause de la dévaluation du dinar et de la spéculation.Ce qui fait que la misère et la faim se généralisent dans notre pays". Selon les résolutions du comité central du PT, le chômage a augmenté d'"une manière sans précédent" dans tout le pays en raison de "l'asphyxie de nombreuses entreprises publiques et privées", notamment dans les secteurs de l'industrie et des services. À cela s'ajoutent, poursuit-on, la "suspension" des activités du tourisme et "l'arrêt" de l'activité pour la moitié des travailleurs indépendants, "ce qui a entraîné la perte d'au moins deux millions d'emplois, tandis que la loi de finances de 2022 ne prévoit la création d'aucun poste d'emploi dans la Fonction publique".
Se référant aux statistiques de l'Agence nationale de l'emploi, le PT fera remarquer que le nombre de demandeurs d'emploi en 2021 a atteint les deux millions, tandis que l'offre ne dépasse pas 1,5%. Sur un autre registre, l'instance nationale du parti de Louisa Hanoune relève des "statistiques horribles sur l'explosion du nombre de toxicomanes", alors que le nombre de harraga confirme "l'ampleur de la détresse des jeunes". "Tous les indicateurs sur le plan social sont au rouge et annoncent des explosions incontrôlables", alerte le comité central du PT. Car, soutient-il, outre la descente aux enfers depuis deux ans due à la détérioration massive et continue du pouvoir d'achat, du chômage et du non-paiement des salaires, le gouvernement, au lieu d'inscrire l'amélioration du pouvoir d'achat en doublant le point indiciaire et l'échelle mobile des salaires et des pensions afin d'assurer des salaires indexés sur la cherté de la vie pour mettre fin à la misère et relancer la consommation, et donc la production, "a décrété la suppression des transferts sociaux dans la loi de finances 2022, ce qui signifie la suppression du soutien de l'Etat à 14 produits de base dont dépend la survie de 85% de la population".
Evoquant la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) pour les collectivités locales, le PT estime que "ce désengagement de l'Etat va détruire l'unité et la continuité de la République en creusant les disparités entre les communes et va menacer de disparition des entreprises communales, confrontées à un déficit financier dû à la baisse des revenus de la taxe sur l'activité professionnelle, surtout depuis 2015, date à laquelle elle a été réduite de 50% et les aides de l'Etat ont été baissées".
Abordant le volet politique, le comité central du PT estime que "la politique de répression et l'utilisation de la justice, pour étouffer les droits et libertés et pour intimider et terroriser, vise, d'une part, à imposer la poursuite du système politique que l'immense majorité a répudié, et, d'autre part, en prévision du mécontentement que pourrait exprimer la majorité du peuple face aux conséquences meurtrières de la loi de finances 2022".
KAMAL OUHNIA
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Posté Le : 27/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamal OUHNIA
Source : www.liberte-algerie.com