Alors que la Premier ministre avait alerté les patrons de chaînes TV sur le respect de la déontologie, une nouvelle crise audiovisuelle a éclaté ce début de semaine entre la chaîne publique l'Entv et la chaîne privée Ennahar TV. Cette crise a commencé dimanche soir quand le numéro deux du PT Djelloul Djoudi, qui était invité sur le plateau de l'émission «Hiwar Essaâ» de Farida Belkacem sur l'Entv s'est ouvertement attaqué à la chaîne Ennahar TV, qui avait mené une campagne contre sa première responsable Louisa Hanoune. Le cadre du PT qui tout au long de l'émission a critiqué Ennahar TV sans la citer, accuse la télévision d'Anis Rahmani d'être un outil de destruction: «Qanat damar.» Un qualificatif qui n'a pas été apprécié du côté de la chaîne privée, puisque 24 heures après cette sortie médiatique de Djelloul Djoudi, la chaîne Ennahar TV réplique et organise une contre-offensive dans son émission «Kadhiya oua Nikache» (Des affaires et un débat) d'Ahmed Hafsi. Pour faire fort, les responsables d'Ennahar ont invité un ancien cadre du PT qui s'est redressé contre Louisa Hanoune, Meziane Amirouche et l'avocat du ministère de la Communication Nagib Bitam. Alors que l'émission de l'Entv était consacrée à analyser le paysage audiovisuel algérien suite aux dernières directives du Premier ministre Sellal, l'émission d'Ennahar s'est ouvertement transformée en une réponse au Parti des travailleurs. Cette dernière n'a pas apprécié le fait que l'Entv, la télévision publique considérée comme neutre, offre une tribune au cadre du Parti des travailleurs pour la critiquer. Cette crise de déontologie et d'éthique touche toutes les télévisions, pas seulement Ennahar ou l'Entv. La plus touchée demeure Beur TV qui s'est illustrée par des reportages très agressifs contre certains groupes économiques. Numidia News s'est également illustrée dans le passé par ce genre de comportement. Cette situation d'absence de déontologie a déjà touché la presse écrite dans le passé avant de déteindre sur les télévisions privées. L'absence d'une Autorité de régulation qui est à chaque fois retardée, a encouragé cette situation de déséquilibre des forces médiatiques en place. L'Algérie a besoin de tous ses médias publics ou privés, pour améliorer l'image de la liberté de la presse dans le pays. Une liberté de presse qui est utilisée pour noircir un homme politique ou affaiblir un candidat politique ne reflète pas réellement les bonnes moeurs médiatiques. Dans le passé c'étaient les partis au pouvoir qui étaient la cible des attaques des médias privés, aujourd'hui, même les partis de l'opposition ne sont pas à l'abri. Dans quelques jours on va entamer le mois de Ramadhan, la politique va laisser la place au divertissement et parfois le divertissement se transformera en politique quand il échappe aux règles établies. Attendons pour voir.[email protected]/* */
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Posté Le : 01/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amira SOLTANE
Source : www.lexpressiondz.com